Le Saussinet
n°11 avril 2012
10260 - Rumilly-lés-Vaudes
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Le Manoir des Tourelles et son histoire En 1104, le comte de Champagne Hugues donne à l’Abbé de Molesme le village de Rumilly avec la seigneurie, justice haute, moyenne et basse ainsi que tous les droits qu’il a sur les hommes, les eaux, les bois et les bêtes... à la réserve d’un homme, de sa femme et de ses enfants, chargés de l’accueillir en son château lorsqu’il y viendrait passer la belle saison. |
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En 1250, l’Abbé qui peine à assurer l’administration de ses trop nombreux domaines, accorde au comte la moitié des revenus de Rumilly, en échange de la garde du domaine. 1284-1314. La Champagne intègre le domaine royal par le mariage de Jeanne de Navarre avec le dauphin, futur roi Philippe IV le Bel. Le roi a donc besoin d’assurer pour ceux qui le représenteront à Rumilly, une demeure qui leur soit propre et surtout qui se distingue de celle du comte. |
Fossé lieudit La Herse |
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Comme cette
dernière, elle sera maison forte ; les
quatre tours du Manoir
et ses “bouches à feu” ( probablement percées
après la Guerre de Cent Ans) en sont la preuve. Cette guerre, le passage des bandes armées qui dévastent notre région, font que le village de Rumilly situé sur le “grand chemin”, (la route actuelle de Troyes à Barsur-Seine), est dévasté. Comme a dû être à moitié détruit le Manoir, probablement incendié. |
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Louis II d'Orléans. |
1483 Louis
II d’Orléans (celui-là même qui
occupera le trône sous le
nom de Louis XII le Sage 1498-1515),
est gouverneur de Champagne;
il représente le roi à Rumilly.
Ses armoiries, hélas mutilées cantonnées des trois fleurs de lis royales et des couleuvres des Visconti sont sculptées à même la pierre du manteau de la cheminée, à l’est du rez-de-chaussée.
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De 1488 à 1524, Jean d’Albret est lieutenant général
au gouvernement de Champagne, au service
donc de Louis II d’Orléans.
C’est grâce à lui que le Manoir reprend vie. Il fait élever la tourelle hexagonale de l’escalier et fait monter les quatre cheminées.
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Jean d’Albret |
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Vers 1530, Pierre Pion, riche boucher troyen, époux de Jeanne Festuot, obtiendra du roi la “seigneurie” de notre village.
D’après Fichot, poutre aux armes de Pierre Pion et de sa famille |
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Au milieu du XVIème siècle, après la mort de Pierre Pion en 1539, l’abbé de Molesme, qui désire faire du Manoir sa demeure abbatiale, (une intention qui ne sera pas suivie d’effet), fait plaquer sur les quatre cheminées des médaillons : têtes enrubannées ou non, sans oublier ses armoiries personnelles (une aigle aux ailes éployées,) portées par deux anges, sur fond de double coquille Saint-Jacques, flanquées de deux médaillons censés représenter le roi François Ier et l’une de ses maîtresses, au premier étage du monument. |
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C’est au 18ème siècle qu’ont été, croyons-nous, aménagées
avec
volets intérieurs, les fenêtres du premier étage. En 1957, les écoliers et écolières (puisque l’école des garçons était devenue école des grands) quittent le Manoir pour être reçus dans un groupe scolaire tout nouvellement construit. Actuellement, le Manoir des Tourelles accueille en son rez-de-chaussée des manifestations principalement familiales. Il reste mairie officielle de Rumilly en son premier étage. |
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Nos vieux mots
brico.llé
- Individu qui travaille sans ardeur
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Brouette de charbonnier |
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En remontant le temps
1960 Denis Andriot, instituteur jusqu’en 1992, secrétaire de mairie jusqu’en 2000. 1960 - 5 octobre. Approbation du blason communal. « De gueules au manoir d’argent, au chef d’or chargé d’un chevron d’argent,lui-même chargé d’une étoile d’or, accompagné de trois oeillets de gueules ». 1962 - Découverte d’un four de potier médiéval 1963 - Son et lumière au Manoir de Rumilly. 1965-1977 - Marcel Singoth, maire. 1965 - « Rumilly, mon village » Prix littéraire du Conseil Général 1967 - (janvier) L’eau coule au robinet dans les foyers qui l’ont demandée. 1968 - Annie Crenilliers, institutrice. 1868 - Son et lumière à l’église 1968 ou 67 - Léa Schwartz, épouse Renaud, ancienne déportée,
est promue 1970 - Le moulin du Bas, déjà en ruine, est démoli complètement. 1974 – Devis de restauration de deux statues des piliers. 1975 - Remembrement. 1975 - Une classe maternelle est créée pour le groupe scolaire. Liliane Beauger, institutrice. 1875 - Jean Daunay reçu officier des palmes académiques 1975 - Où il est question de revoir la toiture de l’église, hélas sans suite… 1977 - Élections municipales. Jean Daunay remplace Marcel Singoth à la mairie. 1977 - D’est en ouest, le gazoduc traverse le village. 1977 - Parution du premier bulletin municipal (ronéoté). 1978 - Les deux cloisons du rez-de-chaussée du manoir abattues, celui-ci devient salle de réception pour cérémonies 1978 - Ouverture du foyer logements du Vaudois à Saint-Parres 1979 - Plan d’occupation des sols. P.O.S. 1980 - Recherche de pétrole en forêt. 1981 - La dernière (?) crue de l’Hozain. 1982-1989 - Davy Davène succède à Janine Vuibert admise à la retraite.
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