Le Saussinet

n°14

juillet 2012

10260 - Rumilly-lés-Vaudes

                                                       

 

2012 Dans l’Aube... Rappel de l’extinction en 1312 de l’Ordre des Templiers, “ordre fondé par un Aubois : Hugues de Payns”.

 

A Rumilly et dans le Vaudois, les Templiers...

Au début du XIIème siècle, Clérembaud, seigneur de Chappes, offre le domaine de Chaussepierre aux Templiers, un ordre monastique qui avait pour mission de défendre, les armes à la main, les chrétiens qui se rendaient en Terre Sainte, un ordre qui doit sa règle à Saint Bernard de Clairvaux.

Rappelons que, de saint Bernard, on a dit qu’il a fait miracles à Fouchères et à Vaudes. (Voir en l’église de Fouchères et une fontaine à Vaudes).

Au début du XIIIème siècle le sire de Chappes Clérembaud offre aux Templiers son fief de Chaussepierre qui, sur la Voie aux Ânes, vient compléter ce que les Templiers possédent déjà, et que nous connaissons aujourd’hui sous les noms de Cères et de l’Hopiteau.

En 1308, le roi Philippe IV le Bel convoque à Tours ses “états”, pour qu’on y entende “sa volonté”, pour y connaître le désir qu’il a que soit supprimé un ordre qui, par son influence et par l’appui qu’il avait auprès de la papauté, par sa richesse temporelle, menaçait son autorité. Il ordonne aux prud’hommes de la prévôté de Rumilly d’y envoyer deux délégués.

Le bailliage de Rumilly, qui connaissait peut-être des intentions du roi, et pour ne point prendre tout à fait ses responsabilités, désigna maître Guillaume, clerc et Jeannot Morange, tous deux habitants de “Vaudes”.

C’est pour cela que, pour les distinguer de leurs homonymes fort nombreux en France, Saint-Parres, Montceaux et Rumilly se sont vu adjoindre le complément de “sur Vaudes, près de Vaudes, lés Vaudes”.

 

A Rumilly, souvenirs desTempliers

Chaussepierre est toujours une ferme de la commune de Rumilly située, rappelons-le,  sur la Voie aux Ânes qui, de notre village, conduit jusqu’à Bouilly.

Sur la route de Montceaux se sont dernièrement créées quelques petites rues adjacentes, impasses toutes tournées en direction de Chaussepierre, d’où l’idée de leur donner à chacune un nom significatif : Impasse des Templiers, Route Clérembaud.

Le chemin de la Sainte lui, indique qu’à Chaussepierre existait une source coiffée d’une chapelle dont l’eau était réputée favoriser les mariages.

 

 

17 : Route de Montceaux

19 :  Route de Chaussepierre

23 :  Rue Clérembaud

24 : Impasse des Templiers

25 :  Rue de la Sainte

26 :  Impasse Mitantier (du nom de l’un des anciens propriétaires
 de Chaussepierre, seigneur aussi du château de Foolz)

 

Balustrades de pierre :

Comme il est regrettable que les balustrades de notre église n’aient pas été “ajourées” comme l’est celle du haut de la tourelle de l’escalier du Manoir.

 

Curieux n’est-il pas ?

Cette bouche à feu toute neuve dans une tourelle du XVIème siècle.

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Journées du Patrimoine. Ce qui nous est caché...

Réponses aux questions. (Voir le n° 13).

1 - La chouette, Athéna, déesse de la sagesse nous invite, à l’entrée de l’église, à “comprendre” ce qu’en son plan et sa statuaire, le monument tient à nous révéler.

2 - L’oiseau de la frise du retable ne peut qu’évoquer le martyre de St Vincent et, par là, peut-être, révéler que l’imagier ou l’un des imagiers qui a (qui ont) réalisé ce splendide ouvrage, avait pour nom Vincent.

3 - Quand un “Compagnon” découvre la colonne aux spires inversées du Manoir des Tourelles, il sait que des “Compagnons”ont oeuvré pour ce monument.

4 et 5 - La poule en or et ses douze poussins en or qu’on dit cachés en la cave du manoir comme le trésor prétendu enterré près d’une borne, comme la source bienfaisante de Chaussepierre lieudit la Feulie (la fée), sont des fables qui témoignent qu’il existait à Rumilly un culte de l’eau pré-chrétien.

 

Nos vieux mots :

cané - mouillé

câgne - chien

cagna - maison de peu de valeur

cani - petit canard

care - angle : je viens de m’escarbancher sur la care du mur

casse - derrière une forte pluie, la terre est tassée, donc casse

casaquin - corsage de femme

casuel - fragile, cassant

can - avec. Je partirai can toi.

camboiner - marcher avec difficulté

quêle - mauvais chien

quêler - chercher sans but.

A Rumilly : le moulin du Bas, aujourd’hui disparu.

 

Les armes de la commune de Montceaux
avec, en chef, la croix du Templ
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En remontant le temps

 

1941 - Décès de Léon Singoth, maire. Discours de M. Brunon.

1941 - En octobre, Jean et France Daunay prennent en charge les écoles de Rumilly (et le secrétariat de mairie).

1941 - Ernest Auguste Brunon est nommé maire par le préfet en remplacement de Léon Singoth décédé. André Vuibert adjoint.

1943 - Réception d’un parachutage dans les Trous à Grève.

1943 - Premières séances de cinéma (muet) au Manoir. Qui seront suivies de séances de 9.5 parlant puis de format 17, plus tard au groupe scolaire.

Elles reprendront au Manoir grâce à Ciné Ligue et au Syndicat d’Initiative.

1943 - Crue de l’Hozain. L’eau sur la route et dans la cour du manoir

1943 - 3 octobre. Arrestation de Léa Schwartz. qui sera déportée.

1944 - 23 février. François Mothré, résistant FTP, arrêté le 3 octobre 1943, est fusillé à Creney.

1944 -  La femme de Hurault, collaborateur notoire, est tuée ; son mari blessé..

1944 - 21 août La compagnie vaudoise FFI quitte Rumilly.

1944 - 23 août Ordre de Montcalm de recevoir au Haut-Tuilot les Allemands qui seraient faits prisonniers. Prise en mains du camp par les FTP

1944 - 30 août Passage des Américains à Rumilly.

 

Retrouvez  le SAUSSINET

au Café-Restaurant du Manoir

à Rumilly-lés-Vaudes

et  sur le site internet :

http://jean.daunay.free.fr