Le Saussinet

n°22

Mars 2013

10260 - Rumilly-lés-Vaudes

                                                       

Un mois Un vitrail

Il semble évident que, pour “lire” un vitrail il faille être sur place pour en apprécier tous les détails.
Dans le transept sud, au-dessus de la chapelle tournée vers l’est, une verrière haute est consacrée à sainte Catherine.

Elle est placée sous le patronage des Choiseul de Praslin dont les armes figurent par deux fois dans le vitrail. Le seigneur de Praslin détenait en fief le château de la Motte-Rumilly et c’est probablement à ce titre que nous le trouvons présent en notre église. Mais le fait que ce soit Nicolas qui, à l’époque, ait été seigneur de Praslin et que ce prénom ne corresponde nullement à l’inscription qui figure au bas de cette fenêtre nous fait douter de ce que nous avançons.

C’est, en effet “honorable homme Jehan, Marguerite sa femme, qui donnèrent cette verrière en l’an mil cinq cent...”

Le cartouche qui surmonte immédiatement cette inscription est soutenu par deux personnages nus ; ils lui sont adossés et crachent des serpents. Il a été fort mutilé et est pratiquement illisible. On y peut cependant déchiffrer : “...qui lui voulut bailler ordres...”

Essayons de lire les deux scènes offertes par ce vitrail.
▫ A gauche, un évêque baptise la sainte qui tient à la main un cierge ; il bénit Catherine tout en suivant sa prière sur un livre que tient un clerc en surplis.

▫ Le panneau central fait partie du même tableau ; deux clercs à genoux dont l’un porte l’huile du baptème, regardent l’évêque qui officie.
Deux tableautins juchés dans les angles du tableau principal semblent devoir y apporter compléments. il s’agit à gauche, d’un évêque qui prodigue ses consolations et, à droite d’un personnage qui s’entretient avec un moine nimbé d’une auréole, deux sujets apparemment mystérieux - pour nous - et dont nous ne percevons pas la relation qu’ils peuvent avoir avec la légende de sainte Catherine.

▫ En revanche, à droite, dans un décor de verdure et de ciel bleu, trois personnages mettent à mal la sainte. Deux d’entre eux la tiennent ferme alors que le troisième, probablement le roi son père, lève la dague qui va l’égorger.
Dans le lobe supérieur du vitrail, la sainte est couchée, morte apparemment. Un ange, dans un fort déploiement de plis d’un vert soutenu, lui apporte l’auréole du martyre.

Deux anges musiciens couronnent la scène, au-dessus des blasons rouge et or déjà cités.
 

 

Un blason pour le Vaudois ?

C’est un fait, le Vaudois est aujourd’hui partagé entre le canton de Bar-sur-Seine et celui de Bouilly. Cela n’a pas empêché les communes qui le composent de s’unir pour créer le Logement Foyer du Vaudois sis à Saint-Parres-« lés-Vaudes ». Lesquelles municipalités le gèrent encore actuellement.
En ce Foyer on a cru bon, à juste titre de reproduire les blasons de chacun des villages fondateurs. Pourquoi pas une commune armoirie ?
Une proposition pourrait être avancée qui évoquerait :
La notion de forêt : germain Wald
Le fleuve Seine et ses affluents.
L’origine du nom. « Philippe IV le Bel. Les Etats de Tours en 1308 » (Voir le Saussinet n°9)
Qu’on pourrait lire ainsi : D’or semé de feuilles de chêne à la bordure d’azur, une croix templière d’argent brochant sur le chef.
Et soumettre ce projet pour avis à la Commission d’Héraldique de la Société Académique de l’Aube
 

 

Tout aux alentours

 

Rumilly n’est pas le seul à posséder un patrimoine intéressant.

La randonnée “Un jour une église” en témoigne qui a, cette année 2012, non seulement enregistré un accueil favorable et de nombreux participants mais aussi fait s’impliquer toute une équipe de guides bénévoles qui ont séduit par leurs connaissances et leur désir de les faire partager avec tous ceux qui ont eu à les entendre.

Heureux que nous sommes que cette expression (guides bénévoles) ait pu supplanter celle de “greeters” proposée par le Comité Départemental de Tourisme.

Ce qui nous fait souvenir de notre “Pays d’Accueil” qui fut, il y a de cela 20 ans, l’occasion de faire connaître certaines curieuses particularités de nos villes et villages.
 

Le Saussinet voudrait en rappeler les modalités : il s’agissait du “Tiercé du Tourisme”.
Cinq circuits, en boucle avaient été délimités, qui englobaient le Barséquanais et le Chaourçois. Dans chacun d’eux, en chaque localité traversée, trois questions étaient posées qui invitaient le promeneur à voir, à chercher, à répondre donc à comprendre.

à Fralignes, en exemple.

1-A l’intérieur de l’église, la statue de saint Thibaut le représente sur un cheval caparaçonné de bleu. Un caparaçon semé de quoi au juste ?
2-Quelle est la particularité du Monument aux Morts de Fralignes ?
3- L’eau de la source du lavoir a des propriétés guérissantes ; lesquelles ?

Il semble évident qu’un touriste curieux ne pouvait qu’aller voir et aussi questionner la personne susceptible de le renseigner. J’ai nommé là le “guide bénévole”, celui qui, lors de l’opération “un jour une église” a étudié et donc connaît les ressources touristiques de son village.

D’autres “tiercés”:

 

Retrouvez  le SAUSSINET

au Café-Restaurant du Manoir à Rumilly-lés-Vaudes

et  sur le site internet : http://jean.daunay.free.fr