Le Saussinet

n°24

Mai 2013

10260 - Rumilly-lés-Vaudes

A l’occasion d’un cinquantenaire

Il y a cinquante ans de cela Jean Védé, amoureux de son village et du riche patrimoine rumillon, à la suite du premier son et lumière devant le Manoir initié par le Foyer Pasteur, créait le Syndicat d’Initiative de Rumilly. Il était lui aussi conscient que le Manoir et l’Église pouvaient (et devaient) retenir l’attention des touristes en même temps que celle des Rumillons.
D’où l’idée, pour concrétiser la naissance de cette toute nouvelle association, d’en marquer la première année.

Jean Daunay, avait donc, avec le Foyer Pasteur, créé un spectacle sonore et lumineux devant le Manoir, qu’on disait alors, et bien à tort « des Abbés de Molesme», une représentation qu’il avait conçue pour le texte et le déroulement alors que la musique était choisie par Robert Poisson, avant d’être enregistrée artisanalement sur bande magnétique en vue de sa diffusion devant le monument.

Électricité de France avait consenti à prêter « sept » gros projecteurs, auxquels on put  ajouter quelques plus petits ; ils ont permis à Hubert Singoth, grâce au matériel de fortune qu’il a su réaliser, de conduire en même temps que la sonorisation, les jeux de lumière du spectacle. Des jeunes du village assuraient les apparitions des différents personnages intéressant l’histoire racontée à cette occasion.

Jeune Champagne concluait par quelques danses champenoises.

   

On ne savait pas à cette époque (il a fallu attendre les recherches héraldiques de Philippe Palasi) que notre Manoir était plus âgé qu’on ne le pensait -son aspect actuel ne dénonce guère que le 16ème siècle donc l’époque Renaissance avant qu’aient été décryptées les armoiries en partie effacées, que ce spécialiste de l’héraldique nous a fait découvrir et qui font que nous savons aujourd’hui que notre Manoir est bien plus âgé qu’il a toujours été dit.

Sa construction daterait de la fin du 13ème siècle ou du début du 14ème siècle, alors qu’en 1285 Rumilly entrait dans le domaine royal, après que Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne eut épousé le futur Philippe IV le Bel.

 Ceci avant la guerre de Cent Ans qui vit notre Manoir subir maints dommages du fait des gens de guerre. Avant que Jean d’Albret, lieutenant du gouvernement de Champagne, n’entreprenne de le rénover en y ajoutant, entre autres, la tourelle de l’escalier. Avant que Pierre Pion en fasse sa résidence d’été.
Tel fut donc, fin 1963, le début des actions du Syndicat d’Initiative de Rumilly en faveur des richesses patrimoniales de Rumilly, une action qui persistera avec un nouveau son et lumière à l’église Saint Martin et encore par l’animation des Journées du Patrimoine, toujours avec Jean Daunay, lequel a complété cette action par l’édition de nombreuse brochures à l’usage des amateurs d’histoire, et d’histoire de l’art.

 

A consulter quant au Moyen Âge

Dans Rumilly, histoire et patrimoine :

p.193 : Chaussepierre

p. 215 : Les lieux-dits

p. 251 : Les moulins

p. 295 : Un four de potier médiéval

Dans Le Manoir des Tourelles (nouvelle édition) :

p. 3 : Les moines de Molesme, héritiers des comtes de Champagne

p. 6 : Heurs et malheurs des abbés

P.10 : Sage solution

Dans Rumilly, histoire de mon village : pages 18 à 26

 

Le Vaudois

Dans sa séance du 27 février 2013, la Commision d’Héraldique de la Société Académique de l’Aube a donné son aval à notre proposition de blason pour le Vaudois soit :

                                       D’or, semé de feuilles de chêne de sinople,
                             à la bordure d’azur, une croix pattée d’argent brochant sur la pointe.

 

Un mois, un vitrail

Dans le choeur la verrière de gauche est une Pentecôte datée de 1531 La colombe déploie ses ailes en un cartouche orangé circulaire ; elle diffuse des flammes qui s’échappent sous forme de plumes d’or en direction des apôtres. Ceux-ci, à genoux, lèvent les yeux vers le ciel.

Dans le lobe supérieur on peut apercevoir l’empreinte de deux pieds. Ce sont les pieds du Christ qu’on devine s’élevant dans les airs.

Toujours dans le choeur mais cette fois au-dessus des chapelles sud, à droite du saint Jean au pilier, deux autres verrières nous sont offertes ; la première jouxtant le choeur est une « charité de saint Martin » la seconde honore une nouvelle fois saint Jean.

Devant l’entrée pavée de la porte de la ville, Martin chevauche son cheval. De son épée, il a séparé en deux son manteau. Le pauvre s’est emparé de la partie qui lui est offerte. Un prêtre est à genoux derrière la béquille du mendiant.

L’inscription placée au bas du vitrail dit : Messire Jehan Guillaume, prêtre, licencié, chanoine et official de Troyes, donna cette verrière en l’an de grâce 1532, etc.

Les lobes supérieurs de cette fenêtre sont censés représenter, à droite le baptême et à gauche la vision de saint Martin.

La dernière verrière du choeur est consacrée de nouveau à saint Jean.

Les armes de notre chanoine figurent en bonne place de chaque côté du saint. Sa prière est inscrite dans les écoinçons supérieurs.

Au milieu du vitrail, sous une forme de dais évoquant une chapelle, le saint est représenté vêtu d’un manteau de peau et d’une tunique rouge.

Ses deux mains sont particulièrement expressives, celle qui maintient le livre des évangiles ouvert, a les doigts repliés sur la tranche, le majeur écarté ; l’index de l’autre main attire l’attention sur l’agneau couché sur les pages ouvertes.

Les deux panneaux inférieurs évoquent les donateurs, les hommes, au côté droit du saint, les femmes de l’autre côté.

 

le Christ s'élève vers le Père

St Martin à la porte d'Amiens

            Nos vieux mots

s’échter : s’asseoir

un échto : un siège

ène édarne : coup porté sur la tête

aidosser :faire un ados en labourant

éfourer : donner le fourrage aux bestiaux

éfroucher : effaroucher

égasser : rincer le linge

à l’égo : à l’abri du vent

églisser : éclabousser

égosser : amuser un enfant

égrumer : détacher les grains de la grappe de raisin

élava : forte averse

élucher : élever un enfant

émiôler : émietter

émoutier : briser les mottes

épaver : effrayer

épingale : épinoche

éplet : actif

épointau : épouvantail

aiprète : mouillette de pain pour oeuf à la coque

éprone : palonier

éprou : fruit du cormier

erbue : terre facile à cultiver

herche : herse

hercher : herser

heurler la soi : avoir très soif

éronce : ronce

escarbanché : accidenté

essourdi : lieu où l’eau sourd

essourdler : rendre sourd

estourbo : tourbillon en été

estrago : escargot

éteules : chaumes

étiser :rassembler les charbons de l’âtre.

éteinde : éteindre

aivoler : avaler

évalon : ce qu’on avale d’une seule gorgée

à l’éveuglon : à tâtons

aizmen : ustensile quelconque

faloter : brûler les duvets d’une volaille

fendasse : gerçure

feu.llon : le groin du porc

feurler : brûler, roussir

feurluquet : freluquet

feurter : chercher

fiain : fumier

 

Retrouvez  le SAUSSINET

au Café-Restaurant du Manoir à Rumilly-lés-Vaudes

et  sur le site internet : http://jean.daunay.free.fr