Le Saussinet

n°27

Août 2013

10260 - Rumilly-lés-Vaudes


                        Graffitis


Sur le portail de l’église Saint-Martin de Rumilly ont été gravés de nombreux graffitis, sortes de témoignages laissés par ceux qui, habitant le village ou y passant, ont éprouvé le besoin de s’exprimer sur la pierre du monument.




Qui, adolescent, n’a pas été tenté d’inscrire ses initiales sur l’écorce d’un arbre, accolées parfois avec celles de l’être aimé, y ajoutant encore deux coeurs entrelacés ?
Il a dû en être de même pour ceux qui ont choisi le calcaire de nos églises, tentés d’y laisser trace de leur passage, y gravant ces graffitis qui, s’ils avaient signification pour ceux qui les ont ainsi laissés à la postérité, ne sont plus qu’énigmes pour nous qui, aujourd’hui, essayons de les déchiffrer.
Quels en sont les auteurs ? Avec quels outils ont-ils oeuvré ? Quelle était leur motivation ?
En premier lieu conviendrait-il d’essayer de décrire ces signes, de les classer autant qu’il nous sera possible, avant de tenter de comprendre le pourquoi de leur présence à l’entour des deux portes de notre église.
On y peut trouver la date à laquelle a “travaillé” le graveur. Parfois tracés confus, dont on peut penser que l’outil qui les a esquissés n’a pas rien su quant à leur signification.






Comme on peut le penser puisqu’il s’agit des murs d’une église il était des croyants, des paroissiens et des pélerins qui eux, par respect pour l’édifice ont affirmé leur foi. Sous leur poinçon, leur ciseau, sont nées les croix et les clochers; Croix simples ou plus ou moins développées, avec un socle ou d’autres attributs.

Dont les “perles”, ainsi nomme-t-on ces sortes de percements en forme de coupelle, qui font que se pose la question : avec quels outils ont été dessinés ces graffiti ? On peut penser qu’un simple couteau ait été utilisé, de ceux qui comportent notamment un poinçon. Il faut penser qu’un compas ait aussi servi ; certains cercles sont d’une telle précision qu’il n‘est pas permis d’en douter.




Croix



Majuscule

Fait au compas


graffitis sur le livre d'or

Compas

Perle



On a pensé que ce sont des artisans compagnons les auteurs de ces dessins sur la pierre de nos églises. Ceux-là, qui en ont si bellement monté les colonnes et si finement sculpté les “figures” n’ont pu, à l’évidence, commettre ces maladroits dessins.
Il faut les attribuer, comme il a été dit, à des personnes, désireuses de laisser une trace de leur présence au pied d’un monument près duquel ils se sont trouvés, qu’il leur ait été familier ou qu’ils l’aient découvert lors de leur passage.
Les graffiti sont des signes qui font partie de la vie et de l’histoire du monument.


Un petit rappel des feuilles de Saussinet

N°1  Pourquoi Saussinet ?
N°2  Sainte Catherine
N°3  Rues de Rumilly (plan)
N 4  Chaussepierre
N°5  Le nom des rues
N°6  Les lavoirs
N°8  Les croix
N°7 bis  Eglises du Vaudois
N°8  Le patrimoine
N°9  Templiers et Compagnons

N°10  De 1982 à 2010
N°11  Le Manoir et les dates
N°12  Le mécénat
N°13  Armoiries église
N°14  Templiers
N°15  La Rocatelle
N°16  L’unité église
N°17  Faut-il en rire?
N°18  Vitrail St Claude
N°19  Le Moyen Age

N°20  Vitre Saint Claude
N°21  Vitre St Jean transept
N°22  Vitre Catherine Tiercé
N°23  Vitre Présentation
N°24  Cinquantenaire S.I.

N°25  Massacre de la Rocatelle
N°26  Marc Maladière
N°27  Graffiti



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