10260 Rumilly-lés-Vaudes

LE SAUSSINET

septembre 2011

n° 4

 

Ce qui nous reste de l’ancienne église de Rumilly.

    La Guerre de Cent Ans ( 1348 - 1440 ) a ruiné l’ancien village de Rumilly qui se trouvait alors, proche de Chappes, quasi à cheval sur l’ancienne voie de Troyes à Bar.

    Que rappelle le chemin que nous connaissons, dit de l’Ancienne Eglise, à gauche de la route de Fouchères, après la Ferme aux Rats.

    Ses habitants (dont certains avaient déjà leur demeure aux alentours du château du comte de Champagne, lieudit la Herse, se sont réfugiés eux aussi non loin de la forêt.

    Là où Jean Colet a tenu à bâtir une nouvelle église alors que son frère Jacques avait, déjà auparavant, après avoir obtenu la bulle de 1493, entrepris la rénovation de la sienne.

    Déjà Jacques Colet avait-il fait commande de nouvelle statues et ce sont celles-là que Jean Colet a voulu qu’elle soient intégrées à la nouvelle église :

        - le Saint-Martin au-dessus de la porte du clocher, si peu différent de celui du portail mais dont il a fallu faire que le donateur ( Jacques Colet ?) lui tourne le dos.

        - l’Annonciation (l’archange Michel et la Vierge) à l’extérieur des contreforts qui encadrent ce même portail.

:

    Auxquelles statues il faut ajouter :

        - la Vierge du XIVème siècle, tout à la gauche de la porte de la sacristie et, probablement :

        - dans la chapelle Saint-Jean opposée, les deux statues qui encadrent le vitrail.

    Toutes, sauvées des effets désastreux de la Guerre de Cent Ans en la vieille église de Jacques Colet.

 

Le beurre

 

Autrefois, chaque fermière, après avoir laissé reposer la crème qu’elle avait tirée de son lait, faisait son beurre à l’aide d’une baratte ou verticale ou plus généralement horizontale dite “normande”. Elle le vendait, parfois au marché mais plus facilement au cossonié, un marchand ambulant qui faisait commerce d’œufs, de volailles, de fromages, et autres produits fermiers. Non sans l’avoir divisé en demi-livres et conditionné en des moules de bois ou de faïence. Il faut rappeler que c’est la fermière, femme à tout faire à la ferme qui, trayant les vaches, soignant le cochon et la basse-cour, assurait la vie journalière de la ferme, son mari et les commis ayant le souci des chevaux et des travaux des champs.

 

Chaussepierre il y a quelque temps

La maison de maître du domaine de Chaussepierre était, à l’origine (1843) ornée en sa façade arrière, de trois statues.

Sur pied, la Belle Hélène dont la mythologie grecque nous dit qu’elle était la fille de Zeus, le dieu des dieux.

A ses côtés, les bustes de Priam, l’un des rois de Troie et de Ménélas, roi de Sparte, ce qui montre bien le fait que le propriétaire (était-ce Mitantier ?) connaissait ses humanités.

Ces statues ne sont plus.

Comme n’est plus, tout à côté de la maison, les débris de la margelle hexagonale armoriée d’un ancien puits. Comme risque de n’être plus la chapelle qui surmonte la source de La Sainte auprès de laquelle il suffisait que deux amoureux se rendent, y déposent une épingle,
boivent de son eau, pour être sûrs de “se marier dans l’année”. Honni soit qui mal y pense.

 

 

    Souvenirs

    Voir Rumilly Histoire et patrimoine

                                  pages 193 à 201

 

 

Nos vieux mots

empou.llé - Envahi par les mauvaises herbes.

entrape - Maladroit, propre à rien.

entrefesson - Irritation de la peau de l’entre jambes

envâlé - Rouge, couleur de feu.

enviroler - Enrouler

envorgée - Extrémité du fouet

bacole - Belette

bacuter - Travailler peu sérieusement

bachique - Bizarre, grotesque

balâne - Commis du meunier

balodo - Balle à jouer

balossé - Compote de prunes.

 

Un lieu oublié

   

Il s’agit des “Bocages” qu’on peut situer à droite de la route de Chaource, à l’entrée de la forêt, dont le nom n’existe plus sur le cadastre et qui devait être habité aux temps gallo- romains si l’on en juge par cette tuile massive qu’on y a trouvée.

 

En 1308

    Philippe IV le Bel ordonne aux prudhommes de la prévôté de Rumilly de désigner deux délégués aux Etats (généraux) qui doivent se tenir à Tours “ pour (y) entendre l’ordonnance de la volonté du roi”.

    Nos ancêtres Rumillons ont-ils eu peur de trop être mêlés au procès intenté par le roi contre les Templiers qu’ils n’osent désigner l’un des leurs et nomment maître Guillaume et Jeanot Morange “de Vaudes”. C’est ainsi que, pour différencier tous les Rumilly, Remilly, Rumilly si nombreux en France, à notre village fut associé le nom de Vaudes

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“Rumilly sur Vauldes” comme il est indiqué sur la grande verrière Saint-Jean

 

 

Rappel :  Le Saussinet est disponible (dans la mesure des approvisionnements)

 chez Le restaurant du Manoir, 15 Route de Chaource 10260 Rumilly-lés-Vaudes