fa

La plus grosse de nos cloches sonne le la. Elle a reçu les noms de Marie étienne Victorine et est placée sous l’invocation de saint étienne. Elle porte, avec les noms de ses parrains et marraine, cette devise : Laudate Deum in cymbalis bene sonantibus. Louez Dieu avec des « cloches » bien sonores. Elle pèse 784 kg.

fabrique

Les personnes chargées d’administrer les biens, de gérer les ressources de l’église composent le conseil de fabrique. Le mot fabrique désigne tout à la fois l’ensemble des membres de ce conseil et les biens qu’ils administrent.

Les fabriciens tenaient à jour le registre sur lequel étaient consignées les décisions relatives aux cérémonies, aux travaux et à la comptabilité. Certains d’entre eux étaient nommés par l’évêque qui se disait, en 1909, assuré de leur attachement à la religion, dûment informé de leurs bonne vie et mœurs, probité et capacité, ayant entière confiance dans leur zèle pour l’entretien et la décoration de la maison du Seigneur et la décence de son culte.

fabriquant

On désignait ainsi un bonnetier. On disait aussi fabriquant de bas.

Fages Denis

Curé de Rumilly depuis 1959, il occupa pendant un certain temps le presbytère de Fouchères. avant de venir habiter Rumilly. Il décède en 1998.

famine

 - 1587 - Pendant lequel temps souffre beaucoup le peuple pour ce que le boisseau de bled se vendant communément ung escu, sept fois le prix ordinaire.

 - Pendant les années 1709 à 1711, causée par la famine, la mortalité atteint plus de 4 fois celle du année moyenne.

 - La récolte de 1788 est mauvaise et l’hiver est rude ; les ouvriers, femmes seules, vieillards, enfants, souffrent.

farces

Les farces étaient autrefois monnaie courante, pratiquées souvent par un ou deux personnages dont le caractère voulait qu’ils fussent des farceurs.

 - A l’occasion de la batterie, l’ouvrier qui reprenait en mains sa brouette de paille rencontrait une résistance insolite. C’est que la roue de son engin avait été attachée au limon à l’aide d’une ficelle.

 - Une mère de famille revenait des champs avec, au bras, un lourd panier d’herbe pour ses lapins. En le vidant, elle s’est aperçue qu’un  mauvais plaisant y avait glissé une grosse pierre.

 - Une nuée de hannetons envahissait la pièce ; ils y avaient été introduits par le trou du lavié .

 - Il y a quelques mois, il est venu chez nous un bonhomme chercher des pommes.

Pendant qu’il remplissait ses balles, je pris la boîte de graisse à voiture et je partis en mettre sur la poignée de son auto. Quand le bonhomme est allé ouvrir sa portière, il a eu les mains pleines de graisse   .

Et le maître a ajouté à ce texte libre. Ne suivez surtout pas l’exemple de Georges.

Farnier

Les frères Farnier, originaires de Robécourt dans les Vosges, ont fondu en 1887, les 3 cloches qu’abrite actuellement notre clocher.

faucille

Avant de connaître la faux à crochets, on fauchait les céréales à la faucille.  A l’aide de cet engin Élisabeth Carré faisait son quartier dans la journée.

faux

Il existait deux sortes de faux à crochets pour la moisson des céréales. La première portait une poignée à l’extrémité de son manche et convenait pour le blé. La seconde, avec une seule poignée au milieu du manche servait à faucher l’avoine.

On fauchait les foins à lame nue.

fayard

C’est le hêtre, autrefois nommé faug.

Autorisation pour les habitants : de couper, abattre, prendre, emmener comme dit est,à col, à charrette et harnais en tous temps, bois vif c’est à savoir : chênes, faugs, tant qu’il leur en faudra pour édifier de nouveau, retenir et maintenir leurs maisons, granges et autres édifices.

fendeur

En forêt, munis d’un coutre, les fendeurs préparaient le merrain avec lequel travaillaient les tonneliers. Plus communément, ils confectionnaient le bois de boulange destiné à chauffer les fours à pain.

fenêtre

Les fenêtres du rez-de-chaussée du manoir sont « à meneaux », partagées ainsi en quatre ouvertures.

Ces fenêtres à gorges sont du type Renaissance française sauf une, au beau milieu de la tourelle de l’escalier, plate, ornée de rinceaux, qui évoque la Renaissance italienne.

fer

On a trouvé des scories, déchets de la fonte de minerai de fer, non loin du chemin dit des Riceys actuellement englobé dans le massif forestier situé en face du chemin du Pont Roussel.

Festuot Jeanne

épouse de Pierre Pion, ses armes sont d’azur à trois têtes de bélier d’argent encornées d’or. On les retrouve, accolées à celles de son mari sur le vitrail qu’ils ont offert à la cathédrale de Troyes, sur la poutre du rez-de-chaussée du manoir et encore sur un fragment de vitrail en l’église de Yèvres-le-Petit.

Festuot Jean

Probablement frère de Jeanne. Il est appelé par François Ier en 1553 pour aller guerroyer contre Charles Quint. Il se présente en personne pour le droit qu’il a en la terre et seigneurie de Ravières .

Fête-dieu

A l’occasion de la Fête-dieu on sortait autrefois bannières, bâtons de confrérie et corbeilles pleines de pétales de fleurs, pour de longues processions.

Partant de l’église, elles aboutissaient  aux croix plantées en limite de paroisse.

Un reposoir était érigé à l’entrée du château Paillot et la croix de bois qui se trouve sur le chemin qui y conduit, rappelle cette coutume.

La tradition voulait qu’à cette occasion on aille s’agenouiller devant les croix.

fête patronale

Elle se déroulait au mois d’août, à la st Barthélemy. C’était autrefois le dimanche et le lundi, une occasion pour les habitants, de se réunir en famille.

feu nouveau

A l’occasion du samedi saint, le marguillier était tenu de préparer la pierre à feu, la lime et un réchaud pour allumer le feu nouveau, ainsi qu’un soufflet  et des allumettes sans phosphore, le feu devant être prêt à être mis dans l’encensoir avant que le clergé ne sorte de la sacristie pour procéder à la bénédiction du feu.. 1865.

feuilleron

A défaut de bouquet, certains cultivateurs accompagnaient la dernière voiture de la moisson ou de la fenaison, avec un feuilleron c’est-à-dire un simple branchage feuillu.

feux

Au début du XIXème siècle, on recensait à Rumilly 192 feux (ou ménages) ce qui correspondait à une population d’environ 600 personnes.

F.F.I.

En juin 1944, les gendarmes de Bar-sur-Seine prennent contact avec Jean Védé et lui demandent de retrouver les sous-officiers du Vaudois, chacun de ceux-ci ayant à charge de recruter une dizaine d’hommes.

Résultat : 9 sous-officiers, 43 hommes pour Rumilly, 11 hommes à Saint-Parres.

Après l’attaque du maquis de Mussy-Crancey par les Allemands, J. Védé reprend contact avec le commandant Alagiraude alias Monrcalm. Une compagnie est alors officiellement formée comprenant les hommes de Rumilly et de Saint-Parres auxquels se joignent ceux de Vaudes et de Montceaux ; elle est placée  sous les ordres du commandant Nicolas.

Le 21 août, le bataillon est regroupé. Les armes, entreposées en forêt, derrière la maison forestière du Coin des Ventes par le lieutenant Mairet et l’adjudant-chef Cianfarani, sont distribuées.

La compagnie quitte alors Rumilly sous les ordres du capitaine Samson. Par Chennegy et Fontvannes, elle arrive le 22 au matin à Sainte-Savine , où elle assure  le « nettoyage » de la partie de la ville située à l’est de l’avenue Galliéni.

Elle se retrouve le lendemain au lycée de garçons de Troyes (aujourd’hui Espace Argence) où les hommes reçoivent l’uniforme kaki qui remplace le simple brassard tricolore F.F.I.

Son nouveau chef, le capitaine Xhaard, devenu ensuite général, la dirige aussitôt sur Chaource et Les Riceys, à la poursuite de l’ennemi.

Mission accomplie, le 8 septembre le bataillon est dissous et la majorité des hommes regagnent leurs foyers.

Une plaque, apposée sur la maison forestière de Coin des Ventes rappelle ce bel élan patriotique de la commune de Rumilly et du Vaudois.

fiançailles

Voir : contrat   de mariage.

fièvre

La fièvre se traitait avec une infusion de centaurée.

fièvre aphteuse

Voir : cocote  .

Fichot Charles

Dessinateur de talent, né à Troyes en 1817, il parcourt l’Aube de 1848 à 1852 et s’intéresse à tous les monuments du département dont il publie les lithographies dans son Album pittoresque et monumental de l’Aube. De Rumilly, il croque le manoir, l’église, et présente une vue globale des deux monuments sur fond de forêt.

On peut trouver aux Archives départementales d’autres croquis notamment des détails (bâtiments en coupe, sculptures du manoir) ainsi que le relevé de quelques carreaux armoriés de l’église.

Filles (ruelle des…)

Ce passage longeait la propriété Lutel, entre la place de la Bourriquette et l’Hozain ; il a été échangé en 1933 avec une parcelle du jardin Rousselot, ce qui a permis d’élargir la route de la forêt ou route de Chaource

flagellation

La flagellation du Christ est représentée dans le panneau de gauche du retable. En un palais à colonnes, on voit Jésus attaché, frappé par ses bourreaux. Pilate assiste au supplice.

Flamand

Curé de Rumilly en 1909 et 1910.

flammes

Selon que les flammes de l’âtre se dirigeaient dans un sens ou de l’autre côté, on pouvait prévoir bonheur ou malheur dans la maison.

fléau

On disait un flet. C’est l’instrument dont on se servait pour battre, à la main, les céréales. Il était composé d’un manche d’alisier et d’une batte en noisetier, reliés par une articulation souple faite de cuir et de peau d’anguille.

flèche

Voir : campanile  .

fleurs

Voir : plantes  .

Flobert Charles Armand

Gendarme de la garde du roi, il acquiert en 1718 la seigneurie de la Rocatelle et donne son nom au pré Gendarme. Il était mari de Anne Le Rouge.

flûte

Un ange du portail de l’église joue de la flûte.

flux

On appelait ainsi l’entérite des enfants (et des veaux). On soignait ce flux avec une infusion d’amerèle, cette pâquerette camomille qui sent bien mauvais.

foin

 - Quand une voiture de foin a été mal chargée et qu’une partie de son chargement a glissé,on dit qu’elle a échaulé.

- Contrairement au blé, au seigle et à l’avoine, les foins se coupaient à faux nue. Faucher, régaler, mettre en tas, telles étaient les 3 opérations de la fenaison.

foire

Au XIXème siècle, la foire de Rumilly se tenait le 29 septembre de chaque année.

Folie

Signalé en 1791, le gagnage de la Folie - finage de Vaudes, tenant d’une part à l’Hozain, n’est pas sans nous rappeler le chemin de la Feulie qui menait à  la source sainte Geneviève.

La folie, la feulie, la fée… des noms qui semble indiquer que la source de Chaussepierre était fréquentée et honorée bien avant d’être christianisée.

fonctionnaires

Outre les instituteurs, Rumilly a connu les baillis, lieutenants, prévôts, procureurs, greffiers ainsi que les gardes, dénommés tour à tour gardes du roi ou de l’abbé, avant de devenir gardes des bois nationaux puis gardes forestiers et enfin gardes de l’Office national des Forêts.

fondeurs de cloches

 - Les sieurs Nicolas Poisson et Paul Anthoine Brocard de Brevannes, refondent en 1764 la cloche qui avait été bénie en 1665 et dont le son n’était pas correct.

 - C’est Jean-Baptiste Bollée, toujours de Brevannes qui s’engage en 1770 à proportionner (les 4 petites cloches) et égaliser en sorte qu’elles aient entre elles un son concordant à dires de musiciens. Il travaille à Chappes ; il faut lui conduire les anciennes cloches et assurer le retour des nouvelles.

 - Ce sont les frères Farnier qui ont fondu en 1887 les trois cloches qui occupent actuellement le clocher de l’église St-Martin.

Fondrière

Ce lieudit partage avec la Grand-Croix, la partie du finage qui s’insère vers Chappes, de l’autre côté de la route nationale.

Fondrière (chemin de la…)

Derrière le Courtin de la Grange, il relie la route de Nicey à la voie aux Ânes.

Il coupait autrefois cette voie, suivait le fossé avant de rejoindre la place de la Bourriquette.

fonts baptismaux

Voir : saints Innocents   - porte   du baptême.

Foolz (forêt et plaine de…)

Dans cette contrée autrefois forêt, propriété du duc de Nevers seigneur de Jully, les habitants de Rumilly avaient reçu de Guy de Chappes, le droit d’affouage.

Maigre forêt comme en témoigne la parcelle G7 actuellement propriété de la commune de Rumilly ou forêt décimée par les usagers ? Ce qui est certain c’est que, dès le XVIème siècle, on commence à la dénommer « plaine ».

Au XVIIIème siècle, le seigneur de Jully intente un procès avec les usagers pour essayer de restreindre les droits qu’ils se sont arrogés sur cette partie de son territoire. Ce procès durera jusqu’en 1852.

forêt

La forêt de Rumilly est forte de 2170 ha. Elle est domaniale dans sa plus grande partie mais comprend aussi les forêts communales de Rumilly (193 ha), de St-Parres ( 115 ha), et de Vaudes ( 79 ha).

fossoyeurs

Ils assuraient à la fois le creusement des fosses et le service des cloches, sous l’autorité du conseil de fabrique. En 1813, ils sont tenus d’ôter les neiges de dessus les voûtes de l’église et ne peuvent exiger pour chaque enterrement que 3 livres 10 sols ; et 6 sols pour chaque laisse .

Fouchères (chemin de Rumilly à…)

En 1875, une souscription permet que soit achevé le chemin de Rumilly à Fouchères qu’on a entrepris de pierrer en 1871.

foudre

 - Il existait deux moyens de protéger une maison contre la foudre. Soit asperger les lieux avec de l’eau bénite, soit encore allumer le feu de l’âtre, même en plein été ; cette dernière façon de procéder encore pratiquée vers 1950.

 - On n’a jamais retrouvé le corps d’une femme et de son fils, victimes d’un orage alors qu’ils chargeaient de la paille sur une voiture en plein champ. On a dit que l’éclair pouvait rapetisser un corps et même le faire disparaître. La preuve.

 - Parmi ses attributions, la plus petite de nos trois cloches est chargée d’anéantir la foudre.

 - église et manoir sont actuellement équipés d’un paratonnerre.

fouine

Voir : traces  .

four de potier

Un four de potier a été découvert lieudit le Courtin de la Grange en 1962, creusé directement dans l’argile du sol.

Abandonné, il renfermait quelques 30 kg de débris de pots à eau. Quelques vases ont été reconstitués.

Ce tour a pu être identifié comme datant d’il y a près de 800 ans.

fourches patibulaires

Gibet ou potence. Certains seigneurs avaient ce privilège, de faire pendre les coupables que leur justice avait condamnés.

C’est un droit qu’obtint, en 1609, Jacques le Boucherat seigneur de la Rocatelle.

Fournay (chemin du…)

Il reliait, avant le remembrement, l’église au chemin de la Crèche. A l’entrée de ce chemin furent installés autrefois les fournets, fours creusés en terre et destinés à la fonte des cloches.

Les lieudits du même nom se situent à proximité.

francs-tireurs

Le 3 janvier 1871, un détachement d’une trentaine d’hommes conduits par un adjudant ennemi, s’en vint au village aux fins de perquisition.

Ils trouvent un sac de franc-tireur au domicile de Victor Laguillaumy ; celui-ci hébergeait un garde forestier qui faisait en effet la liaison avec les soldats qui se réunissaient en forêt.

Laguillaumy est arrêté et transporté à Bar-sur-Seine. Il cherche à s’échapper une première fois, n’y réussit pas mais, s’emparant du fusil d’un gardien, il l’éventre avec sa baïonnette, en tue un autre, en blesse un troisième et parvient à s’enfuir.

Il est hélas repris et abattu d’une balle en pleine tête. Son corps est inhumé à Rumilly   .

France (armes de…)

Les armes de France, trois fleurs de lys, entourées parfois du cordon   de saint Michel existent, mutilées, au manoir, au-dessus de la porte d’entrée, sur la cheminée est du rez-de-chaussée et sur la plaque d’âtre située sous le manteau de cette même cheminée.

On peut penser que ces mêmes trois fleurs de lys ornaient les médaillons dont on déplore la disparition. Comme elles ont été dessinées par Fichot vers 1850, il faut supposer qu’elles n’ont pas été détruites à la Révolution mais vers 1906, après la loi de séparation des églises et de la République, lorsque  le manoir est devenu mairie-école.

Frappier Jean

On l’installe à la mairie le 29 juin 1816.  Il prête au roi le même serment qu’a prêté Paillot Deloyne en 1814. C’est lui qui reçoit en 1817 la démission de l’instituteur Théroinne.

Fréson

Partie du territoire nord située juste avant l’emplacement de l’ancien canal sans eau, à l’est du chemin de la Vieille église et la voie Pousse.

fresque

Sous le christ de bois élevé dans la chapelle des fonts, une fresque (ou simple peinture) représentant le baptême du Christ, en fort mauvais état, a été recouverte par le badigeon de 1870. C’est le chanoine Jactat qui l’a, en partie, dégagée.

fromage

   Pour faire un bon fromage, mettre d’abord le lait en présure : 3 à 4 gouttes pour 2 litres de lait. Le laisser cailler avant de le mettre dans le chazron avec l’écumoire. Le caillé bien réussi, c’est comme du foie.

Quand le fromage est bien égoutté, on retourne le chazron sur une chazrète. Sel, poivre. Les fromages sèchent dans les chasières.

On pouvait les manger tels ou alors les faire passer dans un pot bien bouché, entre deux feuilles de platane   .

fruits

Noms locaux : fruit du cormier - éprou ; fruit de l’églantier - cinèle ; prune - blosse ; poire et pomme sauvages - poirote et pomote.

F.T.P.

Plusieurs habitants de Rumilly participèrent à l’action de la Résistance dans les rangs des Francs Tireurs et Partisans sous les ordres du lieutenant Michel Freud.

furoncle

Pour se débarrasser d’un furoncle, faire un onguent composé d’une feuille de lierre, de saindoux, d’une gousse d’ail cuite dans la cendre et l’appliquer sur la partie malade.

     retour à la grille