mesure racle

1779 - le boisseau se mesure racle ; s’il contient plus de 40 livres de froment, c’est par abus de la part des mesures qui n’appuient pas suffisamment en raclant.

Si la personne chargée de racler le fait avec une main trop légère, elle n’élimine pas complètement les grains qui dépassent la mesure et le boisseau contient ainsi plus qu’il ne faut.

La mesure racle était préconisée par l’abbé de Molesme.

Raguier Jacques

évêque de Troyes à la fin du XVèmesiècle et au début du XVIème. Nous trouvons ses armes sur les carreaux vernissés qui subsistent sur le sol des chapelles de l’église. Elles portent d’argent au sautoir de sable, cantonné de quatre perdrix au naturel.

Rameaux

On observe avec attention dans quelle direction souffle le vent pendant la messe des Rameaux. On peut être à peu près sûr que ce sera le vent dominant pour une grande partie de l’année.

Voir : buis.- 

rang

 - An II    - séparées par un rang.

Dans cette acception, le mot rang désigne un chemin, une haie ou encore un talus.

ferme aux Rats

Cette ferme, premier bâtiment à l’entrée de Rumilly venant de Fouchères, tient son appellation d’une famille qui l’habita naguère, les Desrats. Il s’agit de l’importante et ancienne ferme des Places. Ce n’est pas impossible que la maison d’habitation de cette ferme date du XVIme siècle.

1664  - Nicole Desrats lab. a laissé un demi arpent de pré lieudit la prée de Chappes ç charge de faire dire une messe de dévotion.

râteau

Le râteau de bois avait de 15 à 20 dents. Très large, il servait à récupérer ce qui restait du blé après qu’on avait enlevé les gerbes.  Il était très lourd à manier d’autant plus que, souvent, il accrochait le liseron de ses dents. On appelait ce râteau un diable.

Ravier Joseph

Il est nommé curé de Rumilly en 1803. Le premier soin de ce curé post-révolutionnaire a été de valider 5 mariages « indûment » célébrés par son prédécesseur, prêtre assermenté. Il décède en 1904 à l’âge de 47 ans et est inhumé devant l’église, proche de la croix.

Ravières

Dans cette localités de l’Yonne, Pierre Pion a fait construire un bâtiment presque identique à celui qu’il a fait édifier à Rumilly. Ce frère jumeau de notre manoir, rue Saint-Roch, a été malheureusement fort mutilé. Privé de la croisée d’ogives qui couronnait l’escalier central et qui a été cédée à un riche Américain, étêté dans ses tourelles, flanqué de constructions parasites, il est actuellement en piteux état.

Devant ce manoir de Ravières un puits porte sur sa margelle, l’écusson aux armes de notre seigneur.

Mgr Ravinet

En 1866, Mgr Ravinet, évêque de Troyes, bénissait la grande verrière du chœur, derrière l’autel, détruite précédemment par un orage et nouvellement restaurée par la municipalité. Il inaugurait en même temps le presbytère, reconstruit entièrement depuis peu par la municipalité.

Recoing Jean-Baptiste Parfait

Né en 1770, ingénieur, domicilié à Troyes, il épouse vers 1800 Marie Marguerite Charpy et devient propriétaire de la Rocatelle. Son second fils naît sourd-muet.

Jean-Baptiste Recoing est connu pour avoir non seulement œuvré financièrement en faveur des déshérités de l’ouïe et de la parole mais aussi pour les recherches qu’il a faites pour l’éducation de tels infirmes. L’un des ouvrages qu’il a écrits s’intitule : Le sourd-muet entendant par les yeux. Il décède en 1831.

reconnaissance

Dans le procès-verbal de reconnaissance, assiette et bornage des biens de l’école provenant de la donation Bailly, en faveur des enfants pauvres, le rédacteur s’adresse à ceux-là : Enfants de Rumilly, prosternez-vous donc chaque jour au milieu de votre école : que votre voix émue par l’accent d’une prière à la reconnaissance s’élève toujours pure au Ciel pour chanter les louanges de Dieu de bonté et votre Bienfaiteur.

recteur

Dans l’inscription latine qui figure au bas du retable, Jean Colet est désigné comme le recteur, c’est-à-dire le curé de Rumilly.

recteur d’école

Ainsi appelait-on celui qui, au 18ème siècle, était chargé de l’instruction des enfants.

Outre faire la classe, il devait aider le curé, chanter la messe, sonner les cloches. Et encore, enlever la neige dans les noues des toits de l’église.

curé réfractaire

Mme Charpy accueillait à la Rocatelle, les (?) prêtres réfractaires c’est-à-dire ceux qui n’avaient pas prêté le serment civique requis par la loi au temps de la Révolution et qui, pour cela, étaient poursuivis.

La légende veut qu’une cache ait existé en sa maison, complétée par un souterrain, lesquels, en cas de danger, permettaient aux proscrits d’échapper aux recherches.

Georges de Regnard

Avec ses frères Pierre et Charles, Georges de Regnard avait hérité du domaine de la Motte appartenant à Pierre de Gand leur oncle. La succession était difficile étant donné que de nombreux créanciers demandaient ce qui leur était dû.

Pierre et Charles cèdent à Georges, en 1661, leurs droits sur cette maison seigneuriale. En 1674, lorsque le roi convoque ses vassaux, Georges de Regnard argue qu’il ne peut servir (dans l’armée) ses chevaux ayant été saisis et vendu et son fief (étant) en bail judiciaire. Pour éviter la débâcle, il fait séparer ses biens de ceux de Marie Rousselet sa femme. Il ne peut malgré cela empêcher la ruine de la famille Regnard qui, en 1688, est dépossédée du domaine de la Motte au profit de ses créanciers.

ru de Relan. (ou Rlan)

Voir : ru d’Erlan.

relevailles

Après son accouchement, dès que la mère pouvait se lever, son premier déplacement la menait à l’église. Elle y portait une sorte de pain rond appelé cognote. Par ce geste, elle obtenait d’être « purifiée » et réadmise au sein de l’église.

reliques

Les reliques que renferme notre église sont encloses en des petites boîtes de plomb scellées dans chacun des autels latéraux. Elles ont été authentifiées (?) en 1886 par le chanoine Lalore qui a relevé les notes qui les accompagnaient émanant de l’évêque Richer. Elles ont été ensuite remises en place après avoir été frappées du sceau de l’évêque Cortet.

Ces reliques sont celles de sainte Ursule pour l’autel Saint-Jean, de saint Grégoire pour l’autel Saint-Nicolas, de sainte Agathe pour l’autel de la Vierge, de saint Hermolaüs pour l’autel des saints Pierre et Paul, de sainte Béline pour l’autel Saint-Claude et de saint Blaise pour l’autel Saint-Sébastien. Les autels non nommés enferment des reliques de leurs saint respectifs.

remembrement

Il a été réalisé sous l’impulsion de Marcel Singoth, maire et cultivateur.

renard

 - Le renard prend ma poule. Méfie-toi, compagnon, un traître, un faux compagnon cherche à prendre ta place au travail.

Cette maxime est illustré par un cul-de-lampe au premier étage du manoir, qui représente un goupil tenant en sa gueule une géline.

Voir : traces.

fossé Renard

Lieudit situé au sud du chemin des Boulins, avant d’arriver au bois du même nom, entre les deux contrées du Poil. Tient son appellation des Regnard, au château de la Motte.

les Roncières

Voir : éroncier.

clos de la Renouillère

Il se situe dans l’angle sud-ouest formé par la route de Chaource et le chemin de la Crèche

1768 - Un quartier lieudit la Renouillère tenant …d’un bout sur le chemin de la Renouillère.

rente

Par jugement en date du 6 août 1850 le tribunal de Bar-sur-Seine accordait gain de cause à la commune de Rumilly dans son procès contre l’état au sujet des droits d’usage dans les bois. Outre l’octroi en toute propriété de 192 ha de forêt, une indemnité de 169 206 francs était accordée à la commune ; celle-ci en distrayait - probablement parce qu’elle y fut obligée - une somme de 150 000 francs pour la placer en rente 3%.

Une rente annuelle inscrite au budget pour 45 francs (?) et ce jusqu’en 1988.

repas

Ce dont les anciens se nourrissaient. - Des oignons cuits sous la cendre, des pommes de terre, des pois (haricots secs) des choux, des navets. Pour les grandes fêtes on cuisait l’andouille, quelquefois le pot-au-feu, du lapin ; parfois un bicot.

 - Trois jours des haricots, trois jours des pommes de terre. Quelquefois des raives (genre de rutabaga). De temps en temps un peu de cochon salé ; dans le pot de fonte, ça cuisait à l’étouffée.

réquisitions

 - En 1610, Henri IV exonérait les habitants de Rumilly de toute réquisition du fait des gens de guerre.

 - En 1792, on requiert les grains, les armes, pour le service de la patrie en danger.

 - En 1814, le maire est obligé de fournir aux chevau-légers des moutons et du vin, du cuir qu’il fait travailler à Bar-sur-Seine ainsi qu’une grande caisse que confectionne J.B. Collot menuisier à Saint-Parres.

 - Le 13 novembre 1870, les habitants sont requis de porter du pain à la mairie pour subvenir aux besoins des 800 Allemands qui passent en notre village. Ce qui n’empêche  pas que des dommages de guerre soient versés à l’occupant et des chevaux fournis, avec des couvertures, des bottes, de la viande, du pain, du vin, du bois, du café, du sel, de l’avoine, de la paille et des chandelles.

Voir : salpêtre.

Résistance

Deux résistants sont morts au service de la patrie : François Mothré fusillé à Creney, Pierre Milési tué au combat à Bray-sur-Seine

Voir : FFI, FTP.

résurrection

En l’église, le volet droit du retable traite de la résurrection du Christ.

Comme l’affiche aussi le vitrail qui éclaire le chœur, à gauche de l’autel.

retable

Il était à l’origine à l’arrière de l’autel primitif mais cet autel a disparu, remplacé par celui que nous connaissons. Il est sculpté dans la pierre. Il comporte trois panneaux ; à gauche le portement de croix, au centre la crucifixion, à droite la résurrection.

Daté de 1533, il a été peint en 1536. Au XVIIIème siècle, on a dû en raviver les couleurs. En 1987 il a été restauré.

A la base de ce triptyque est gravée une inscription qu’on peut traduire ainsi : Mon Dieu ayez pitié de votre serviteur. Que Jean Colet étant curé de Rumilly, ses paroissiens de Rumilly gagnent un jour le paradis.

rhumatisme

Je soussigné Joseph Lorey officier de santé du canton de Chappes, y demeurant, certifie à tous qu’il appartiendra que le nommé Basile Balson de la commune de Rumilly-les-Vaudes, se trouve attaqué d’un rhumatisme goutteux du côté droit, partie supérieure du fémur, ce qui l’empêche de marcher librement, se trouve hors d’état pour le présent, de servir la République une et indivisible.

Voir : marron.

Claude de Richebourg

Femme d’étienne de Gand et sœur de Georges de Richebourg.

Georges de Richebourg

Fils de Jean de Richebourg et de Diane Picot, il épouse en 1641 Charlotte du Bellay demeurant à Vougrey.

Les Richebourg sont brocardés dans ces deux vers :

Puis d’un nommé Richebourg

Qui n’a je crois, ni ville ni bourg.

Richer André

évêque in partibus de Chalcédoine en Asie Mineure, une région qui, faute de chrétiens n’avait pas d’évêque résidant. Il suppléait à Troyes, Louis de Lorraine. A ses côtés, il a présidé à la consécration de notre église en 1549.

Rivet de Chaussepierre

C’est peut-être un parent de Marie Rivet qui épousa, en 1741, Claude Geneviève Coqueley.

fausse rivière

La fausse rivière qui double l’Hozain est ainsi appelée parce qu’artificielle. Ce sont les moines qui l’ont fait creuser pour alimenter deux moulins.

saint Robert

C’est lui qui a fondé, en 1075, l’abbaye de Molesme en Côte d’Or, à laquelle le comte de Champagne a offert en 1104, sa terre de Rumilly.

Roberté

1663 - lieudit Roberté proche la maison de Pierre Doussot

1768 - un quartier lieudit Ropté tenant d’un bout du levant sur la Fondrière. - un arpent au même lieu tenant du nord à la voie aux Ânes.

Roberté et Ropté semblent désigner le même lieu.

chemin Robinet

Il relie celui de la Montée du Bois au chemin de la Crèche et tire son nom de la place du même nom, mentionnée sur le plan Roussel.

la Rocatelle

Ferme isolée, au carrefour de la route de Jully et de celle de Vougrey. Les noms des Petitpied, Boucherat, Flobert, Labille, Recoing sont attachés à ce domaine seigneurial.

de la Rochefoucault

Abbé de Molesme, parrain, en 1665, de la grosse cloche nommée Anne en l’honneur de sa marraine Anne de Chastelux femme de Charles Boucherat, seigneur de la Rocatelle.

Rogations

Ce sont les trois jours qui précèdent l’Ascension. La météo des premières 24 heures indique le temps qu’il fera pour la fenaison. Le deuxième jour donne une idée du temps des moissons alors que le dernier est présumé indiquer le ciel sous lequel se dérouleront les vendanges.

les Rois

Voir : Noël.

roise

1757 - Le moulin du Haut - une roise à rouir le chanvre, garnie de bois et pierres nécessaires au royage (rouissage).

roitelet

Le roitelet, ou tout au moins le tout petit et très vif oiseau qu’on nomme ici roitelet chante tuit… tuit… tuit

Romains

 - On appelle voie des Romains, le chemin qui autrefois, à travers la forêt, reliait Nicey aux Bordes-Lantages.

 - Le nom de Chaussepierre rappelle chez nous la civilisation romaine. Il est vrai qu’on n’a nulle part trouvé trace de la chaussée pierrée qu’évoque cette dénomination. Mais la voie aux Ânes qui conduit à cette ferme et, au-delà rejoint Montceaux, indique malgré tout par son tracé rectiligne, la façon qu’avaient les conquérants de la Gaule de concevoir leurs routes.

Romulius

On a vu dans ce patronyme romain ou gallo-romain l’origine du nom de notre village. Aux premiers temps qui ont succédé à la conquête de la Gaule par les Romains, ceux-ci ont eu besoin d’asseoir l’impôt foncier et pour cela, auraient attribué à un certain Romulius ou Romilius les terres qui sont nôtres aujourd’hui.

Ropté

Voir : Roberté.

rosace

Après l’ouragan de 1739, le tympan du portail dut être protégé par des abat-vent. En 1746 on décida de les remplacer par une rose en pierre de Tonnerre d’au moins cinq branches.

Endommagée par la grêle, cette rose a été par la suite murée de briques. C’est en 1892 qu’elle a reçu le vitrail moderne que nous lui connaissons.

Roudeau étiennette

Institutrice à Rumilly de 1962 à 1979.

clos aux Rouelles

Signalé vers 1820, ce lieudit doit être proche de l’Hozain ou de la fausse rivière puisqu’on y a détecté des ruptures par lesquelles s’échappait l’eau de la rivière en crue.

roulées

 - Quête que les enfants de chœur, le sonneur d’angélus, le facteur, faisaient autrefois au moment de Pâques, auprès des habitants. Ils ramassaient œufs et le cas échéant, acceptaient quelques pièces de monnaie. Devant chaque maison, les enfants de chœur entonnaient, sur l’air de O filii :

Je vous salue avec honneur

N’oubliez pas les enfants d’chœur

Et le bon Dieu vous bénira

Alléluia.

Une tradition s’affadit à la longue et ce sont ordinairement les enfants qui s’accaparent des coutumes, autrefois réservées aux adultes. On assiste, pour les roulées au processus inverse ; ce sont des adultes, en l’occurrence les sapeurs-pompiers qui continuent à quêter pendant la période pascale ; les enfants ne le font plus.

 - Une autre coutume voulait que les ouvriers agricoles aillent le lundi de Pâques chez le propriétaire fermier pour y manger les roulées. C’était pour eux une manière de solliciter du travail. Quand le cultivateur acceptait un ouvrier à sa table c’est qu’effectivement il acceptait de l’embaucher pour la saison. On disait alors que les roulées commençaient la moisson.

 - Le terme de roulées provient d’un jeu que pratiquaient les enfants et qui consistait à faire rouler les œufs (cuits dur) sur un plan incliné.

Selon certaines règles les œufs pouvaient être gagnés sur le voisin ou, au contraire, perdus à son profit.

rouliers

Il s’agit de ceux qui, autrefois, avec voitures à chevaux, faisaient profession de transporter denrées et matériaux. M. Jules Vuibert racontait comment il partait de Rumilly en direction de Troyes à 2 heures du matin. Il s’installait sur sa voiture au milieu des sacs de charbon de bois et dans ce qu’il appelait le « ballon, » à l’abri du vent, et du froid de la nuit ; les chevaux connaissaient la route et le conducteur n’avait pas besoin de les guider. Le voyage était pour lui, une occasion de prendre du repos.

plan Roussel

En 1872, le conseil municipal confie à M. Roussel, géomètre, le soin de borner les chemins ruraux, les ruelles et places du village (36 km en plaine et 13 km en forêt).

L’ensemble des relevés exécutés sont consignés dans un volume important, toujours régulièrement consulté mais qui n’a cependant aucune valeur juridique étant donné que les plans n’ont jamais été contresignés par les riverains.

L’auteur ayant quitté la région et son successeur n’ayant pu accepter de continuer le travail, M. Roussel n’a jamais été indemnisé.

Marie Rousselot

Voir : Georges de Regnard.

Royer Jules

Il prend en charge l’école des garçons en 1885. Il en assumera la responsabilité pendant 27 ans. C’est lui qui, le premier fera classe au manoir et y logera, probablement à compter de 1906.

En 1912, Georges Menneret le remplacera dans sa classe et pour le secrétariat de la mairie.

sœur émilien Rue

Sœur émilien Rue remplace sœur Michel à la direction de l’école des filles en 1876.

Monsieur de la Rue

Gendre et successeur de Jacques d’Aubeterre seigneur de Vaux, il se bat comme lui contre les usagers de la plaine de Fooz (dont font partie les habitants de Rumilly).

plaques de rues

La décision de doter nos rues et nos maisons de plaques et de numéros, prise en 1989, suite à la demande de certaines administrations (EDF - PTT), s’est concrétisée en 1991. En certains lieux, les numéros n’ont pas été attribués en prévision de constructions à venir.

delà le Rup

1768 - …un demi journal sis delà le Rup, tenant …d’un bout sur le rup Verrien et d’autres aux chenevières.

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