eau bénite

 - Quand l’orage grondait, on aspergeait la maison d’eau bénite afin de la protéger de la foudre.

 - Des petites bouteilles en terre, de forme curieuse, ont été trouvées dans plusieurs greniers sur la sablière haute. On a pensé qu’il pouvait s’agir d’encriers. On croit aussi qu’ils ont été placés là après avoir été remplis d’eau bénite et ce, pour attirer la protection   du ciel sur la maison et ses habitants.

eau courante

Elle a été installée à Rumilly pendant l’hiver 1966. L’eau coulait en janvier 1967 dans les foyers qui l’avaient acceptée.

eau ferrée

Mettre de vieux clous dans de l’eau propre jusqu’à ce qu’ils rouillent. L’eau devient jaune. Il faut la remuer de temps à autre avant de la passer dans un linge   .

Boire cette eau donne du sang   .

eau panée

Dans une cruche contenant un litre d’eau, on ajoutait un morceau de pain grillé.

On faisait ensuite rougir au feu le manche de la pelle d’âtre avant de la plonger dans l’eau de la cruche.

Cette eau panée se buvait en toutes saisons. A l’époque des moissons on la mettait en bouteilles et on l’emportait dans les champs   .

échelle

 - Vlà que j’passe sous l’échelle. Que le bon Dieu m’préserve ; i va m’arriver malheur.

 - Moi j’y passe tous les matins.

 - C’est pour ça qu’t’as mal à ta jambe   .

échelle tournante

Elle permet, dans un pigeonnier, d’atteindre les boulins, ces pots de terre où nichent les pigeons. L’un des côtés, au centre de la tour, est fixe et l’échelle tourne autour de cet axe d’où son nom.

Il existe encore deux échelles de ce type à Rumilly, l’une à la Rocatelle et l’autre dans le pigeonnier carré, près de l’église.

échevin

On dirait aujourd’hui, conseiller municipal. étienne Tisserand est signalé échevin à Rumilly alors que Claude Chauvet du Brosset est maire.

école des filles

A l’origine, on l’installe face au portail de l’église (1739). En 1852 on la retrouve au croisement de la route de Chaource et de la voie aux Ânes dans une propriété appartenant aux sœurs de la Providence.

Après 1881, une école publique de filles est ouverte, place du Turot, avant d’émigrer au carrefour de la route de Lantages et de celle de Fouchères, face au moulin du Bas (1891).

Après l’acquisition du manoir, (1912), les filles seront logées en l’ancienne école de garçons et mairie, route de Chaource, actuellement place François Mothré.

l’école (ruelle de…)

Elle prenait sur la place du Turot,   et aboutissait à l’Hozain.

écorce

A la fin du siècle dernier, chaque marchand de bois comprenait l’écorce de chêne dans l’estimation qu’il faisait d’une coupe. Avec le bois de charpente, la charbonnette et les bourrées.

1892 - Bois l’Abbé, article 11, 10 ha 53 a, écorces : 2000 bottes à 0, 30 f, 600 francs  sur un total de 6650 francs, soit environ 10% du total de l’estimation.

écorçoir

C’est un instrument le plus souvent de métal, en forme de spatule, avec un manche.

Les bûcherons l’utilisaient pour détacher, à l’époque de la sève, l’écorce du chêne.

Ces écorces étaient rassemblées, dûment calibrées, pour être acheminées vers les tanneries.

église

Elle mesure, à l’intérieur 38 m de long sur 18 m de large. Ses voûtes s’élèvent à 13 m du sol dans la nef et à 6,50 m dans les bas-côtés. Il y a 30 m du sol jusqu’à la croix du clocher. Au pied de la tour l’altitude est de 145,31 m.

Voir vieille   église.

électeurs

En l’an V, il y avait à Rumilly 195 électeurs contre 61 à Saint-Parres, 103 à Chappes, 110 à Lantages, 109 à Fouchères, 109 à Villemoyenne, 93 à Vaudes et 32 à Vougrey.

élections

Les premières élections officielles ont été organisées :

-  à Chappes, le 5 mai 1790 pour désigner les grands électeurs,

 - à Bar-sur-Seine, les 17 et 18 mai, pour la nomination d’un juge de paix

En 1849, le capitaine Rousselot et ses gardes ont été chargés d’assurer la bonne marche des élections à Saint-Parres-lés-Vaudes.

électrification

Dès 1909 on projette d’installer 16 lampes pour éclairer les rues du village et celles de hameaux.

En 1925, l’électricité remplace le pétrole dans les écoles et à la mairie. La même année, 12 lampes sont installées sur la voie publique et on envisage d’étendre cet avantage aux hameaux ; ce sera fait en 1938.

C’est en 1952, à l’occasion du quatrième centenaire que l’église St-Martin a été électrifiée, un équipement complètement rénové en 1980.

éloi (saint…)

La Saint Éloi était fêtée autrefois par les cultivateurs avec une grand-messe, bannière et pain bénit. Un repas suivait. Chaque participant arborait sur la poitrine l’insigne du saint : un ruban vert frangé d’or qui portait les lettres S. E. et présentait les outils des travailleurs de la terre : bêche, faux, fourche et râteau.

émanjarde

épouse de Thomas de Buxeuil, elle « tenait » le fief de Chaussepierre lorsque ce domaine a été donné, au XIIIème siècle aux Templiers, par Clérambaut IV de Chappes.

émigrés

En floréal an VI, les élus avant de prêter serment, déclarent qu’ils ne sont point parents d’émigrés.

émilien (sœur…)

Voir : soeur Emilien Rue

empereur

Voir : serments

emprunts

Les Rumillions eurent à subir, en l’an VI, un emprunt forcé de 6290 livres. De nombreuses réclamations se sont élevées contre sa répartition, dont celle de Victor Paillot châtelain de la Motte et du sieur Labille, demeurant à Bar-sur-Seine, propriétaire du manoir.

enceinte

Voici la description que donne Fichot de l’enceinte qui, au XIXème siècle, entourait le manoir de Pierre Pion. A chacun d’entre nous d’imaginer, avec ce qu’il en reste, quel en était l’aspect.

   Cette maison, située dans un enclos d’une étendue de 3 arpents était ceinte de murailles flanquées de tourelles de place en place…

L’entrée principale se trouve à l’ouest. Cette entrée est ménagée sous un arc surbaissé dominé par un écusson et une corniche. Une ouverture pour les gens de pied se trouve à gauche. Deux tourelles flanquées occupent les angles de la face du mur dans lequel les deux portes sont percées. L’angle sud-est possédait le même caractère mais on a démoli le cintre de la grande porte et le linteau de la plus petite.

enchères

Le manoir et ses dépendances, grange et moulin ont été en 1791, déclarés biens nationaux et vendus aux enchères.

étaient enchérisseurs : Jean Victor Dessain (château de la Motte), Jean-Baptiste Claude Berthelin à Chaource, Lazare Regnaut avocat à Chaource, Hubert Robinet de Chaussepierre et François Labille de Bar-sur-Seine.

Le 44ème feu allumé s’étant éteint sans nouvelle enchère, le tout a été attribué au dernier de ceux-ci.

encorbellement

En encorbellement se dit d’une construction secondaire qui saillit d’un bâtiment, sans contact avec le sol, soutenue par un ouvrage qui la lie à ce bâtiment.

Au manoir, la petite tourelle de briques et de craie qui permet de communiquer avec l’observatoire qui coiffe l’escalier, est de ce type. Un personnage bizarre, barbu, bras et jambes écartées, qui rappelle le dieu Bés   des égyptiens, semble la porter à dos.

Le groupe de sainte Barbe de la tourelle du clocher de l’église offre, au lieu des 3 fenêtres habituelles de sa tour, 3 mignonnes tourelles en encorbellement.

entes

Il s’agit de jeunes arbres nouvellement greffés.

1789 - s’obligent solidairement à païer aux dits marguilliers à la St Martin d’yver de chaque année et aux clauses et conditions mentionnées dans ledit bail, de bien cultiver, fumer les terres sans les désaisonner, planter et entretenir les entes dans les terres qui en peuvent porter, remplacer celles qui périssent.

enterrement

En 1965, on institue 3 classes pour les enterrements. Un moyen, dit la délibération, de procurer des ressources à la fabrique.

épinottes

En l’an III, notre village envoie vers la Convention, Charles Tallon et Joseph Vuibert pour manifester son opposition à la vente de cette partie de la forêt située entre la route de Chaource et le hameau de Nicey.

épinottes (route forestière des…)

Cette ligne nouvelle, créée en 1991, est destinée à desservir une partie de la forêt domaniale. Elle s’ouvre en direction de Montceaux, juste avant Nicey et se dirige vers le sud pour finir en impasse à la hauteur du Coin des Ventes.

épiphanie

Ce jour là, on disposait, en ligne devant l’âtre, 12 grains de blé, chacun des grains étant censé représenter l’un des mois de l’année qui commençait.

Sous l’effet de la chaleur, les grains sautaient, s’éloignant plus ou moins du foyer.

Au grain le plus éloigné correspondait le mois pendant lequel le prix du blé risquait d’atteindre son cours le plus haut. Les cultivateurs avaient donc intérêt d’attendre cette date pour vendre leur blé et donc en tirer le meilleur profit.

équareur

En bon français, équarrisseur, celui qui équarrit les grumes c’est-à-dire qui leur donne une section carrée avant de les confier au scieur de long.

La hache à équarrir dont le manche était légèrement déporté et dont le taillant ne comportait qu’un seul biseau, était appelée tue-bois.

équerre

C’est l’attribut de l’apôtre Thomas, une des statues des piliers de l’église, à droite, en regardant le retable.

Erlan (ru d’…)

Il prend naissance au sortir de l’étang (d’où son nom ?) du Haut-Tuilot

C’est par le ru d’Erlan que s’écoulent les eaux de ruissellement qui viennent de la partie est de la forêt de Rumilly. Ce cours d’eau, d’un débit fort important en temps de fortes pluies rejoint l’Hozain dans la Préamont.

1770 - plantage de peupliers sur le rupt de Relan.

éroncier (chemin de l…)

Il part du chemin des Crolières et aboutit à la contrée et au bois dit du Poil.

En 1706 Edmée Rémi a laissé à la fabrique dix huit cordes de terre lieudit le Boschot et un quartier de terre au-dessous de l’éroncier

escalier

Les escaliers dits « à vis » sont ceux qui tournent en spirale autour d’un axe, chaque degré formant en même temps une partie du noyau central et la marche proprement dite. Les escaliers de pierre du manoir et de l’église sont de ce type. Dans chacune des tourelles qui permettent d’accéder aux combles de l’église et dans la tourelle centrale du manoir, celui-ci d’une largeur de marche peu commune.

Espagne

En 1906, Monsieur Ernest Prêt a fait don au musée de Troyes d’une plaque de cheminée aux armes d’Espagne, antérieure à l’an 1700. Elle proviendrait d’une ancienne maison considérée comme étant celle de Jean Colet.

espions

On a dit que des espions avaient imaginé de faire peindre en blanc les cheminées de la Rocatelle afin qu’on puisse les repérer depuis la cathédrale de Troyes. ( ?)

Ce sont ces mêmes gens qui auraient mis en place les doubles plaques publicitaires KUB qu’on trouvait autrefois dans nos villages, entre lesquelles auraient été insérés tous les plans de la commune.

Lorsqu’un homme s’est présenté vers 1912 à la taillanderie Saget, proposant ses services de ramonage, il était si propre et si bien habillé qu’on n’a pu que se méfier de lui. D’ailleurs, quand on l’a arrêté, on a trouvé dans sa malle une tenue d’officier allemand.

Que de fables, la crainte de l’espionnage n’a-t-elle pas engendrées !

Essarts (les…)

Lieudit aujourd’hui oublié dont le nom indique qu’un endroit primitivement boisé a été défriché.

1620 - neuf cordes lieudit la Verdrée d’un bout sur l’Hozain et d’autre sur les Essarts.

essi

Les essis sont de fines planchettes de bois employées en guise de tuiles, souvent pour les plans à forte pente. On a dit que ces essis étaient la tuile du pauvre.

1746 - relatter à neuf deux abat-vent de la tour en essis .

estagier (droit d’…)

Ce droit obligeait les habitants à aller à tour de rôle frapper avec de grande perches les eaux des douves du château. Ceci afin d’empêcher les grenouilles de coasser lorsque la châtelaine attendait un enfant.

estimation

Les propriétés de l’abbaye de Molesme, à Rumilly, ayant été déclarées biens nationaux, elles furent l’objet d’une vente aux enchères.

Pour estimer la valeur des bâtiments et des terres, on a désigné, le 28 septembre 1790, des sujets distingués par leur zèle, leur intelligence et leur probité.  Ce furent Nicolas Tallon, Nicolas Masson et Joseph Vuibert, laboureurs.

étang

L’étang du Haut-Tuilot a été aménagé, sinon créé, par les moines de Molesme pour servir de réserve à poisson. On pense, mais c’est bien moins probable, qu’il aurait pu aider à régulariser l’apport des eaux en temps de crues de l’Hozain.

état civil

Les registres de baptême, mariages et inhumations tenus par les curés avant la Révolution, ont été confiés au pouvoir civil en 179é ainsi qu’en témoigne la mention : Je soussigné maire, m’étant transporté à la sacristie de la paroisse, ai arrêté le présent registre et l’ai confié au citoyen Joseph Vincent Gabiot notre officier public, ce jourd’hui neuf décembre mil sept cent quatre-vingt-douze. Signé Vuibert, maire.

états généraux

 - En 1308, Philippe IV le Bel ordonne que soient nommés des délégués aux états qui doivent se tenir à Tours pour y entendre l’ordonnance de la volonté du roy. Ce sont Guillaume et Jeannot Morange de Vaudes qui y représenteront la prévôté de Rumilly.

 - En 1649, les états généraux convoqués par Mazarin sont précédés, à Troyes, par une assemblée préparatoire.

Se présentent à cette assemblée, entre autres :

Les seigneurs de la Rocatelle

Couverts de clinquants et dentelles.  

 - En 1789, les états généraux sont prévus pour le 1er mai. A Rumilly, l’assemblée primaire se réunit le 15 mars. Elle envisage ce qui pourra être demandé au roi par le truchement d’un Cahier de doléances et désigne Claude Dutertre et Nicolas Parent pour aller à Troyes élire les quatre représentants du tiers état qui se rendront à Paris.

Étienne (saint…)

La plus grosse de nos cloches Marie Étienne Victorine, est placée sous le patronage de saint Étienne.

étoile

Une étoile à cinq branches, curieusement orientée pointe en bas, ornait l’imposte d’une maison disparue de la route de Chaource.

Ce pentacle ainsi inversé n’était pas sans rappeler la colonne aux spires elles aussi inversées du manoir. D’ou l’idée qu’elle a pu être réalisée par un compagnon menuisier ou charpentier.

Une même étoile inversée est dessinée au pignon d’une autre maison, face au portail de l’église.

évangélistes

Ils sont quatre dont les attributs sont l’ange (Matthieu), le lion (Marc), le taureau (Luc) et l’aigle (Jean).Ces emblèmes sont peints sur les clés de voûte de la troisième travée de notre église.

évanouissement

Dans le tableau central du retable de Jean Colet, le groupe de gauche peint l’évanouissement de la Vierge. Gavelle en dit    qu’en aucun tableau il n’a été rendu avec un sentiment plus poignant.

évêques

Ont été plus spécialement en relation avec Rumilly :

Barthélemy de Plancy dit Haïce (1164-1170) ; Jacques Raguier (1483-1518) ; Guillaume Parvy (1519-1527) ; Odard Hennequin (1528-1544) ; Louis de Lorraine (1545-1550) ; André Richer (1549) ; Jacques Bénigne Bossuet (1718-1742) ; Jean Baptiste Marie Champion de Cicé (1758-1761) ; Claude Matthias de Barral (1761-1790) ; Emmanuel Jules Ravinet (1867) ; Pierre Louis Marie Cortet (1887).

exemption

Philippe Le Roy, officier de santé, constate en 1797 que Basile Balson est attaqué d’un rhumatisme goutteux du côté droit à l’articulation du fémur et qui lui répond jusqu’au pied, ce qui l’empêche de marcher librement.

En conséquence, il certifie qu’il se trouve hors d’état pour le présent, de servir la République.

exode

Les habitants de Rumilly, craignant l’invasion allemande, ont quitté le village la plupart le vendredi 14 juin 1940 vers 5 h du matin. Ils y sont revenus la semaine suivante, dès le mercredi 19.

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