cabinet d’aisance

Le manoir est doté, au premier étage, de deux cabinets d’aisance. Chacune des descentes aboutit à une fosse voûtée située dans l’angle formé par le pignon et la tourelle où se situe le cabinet. A leur sujet, la légende veut qu’on parle d’oubliettes.

Cachotte aux balais.

Lieudit non situé. 1768    -  un quartier de pré lieudit la Cachotte aux ballets.  

cadastre

Le cadastre tel qu’il est actuellement conçu, a été défini par une loi du 15 septembre 1807.

Le premier plan dressé pour Rumilly date de 1835.  Il a été remplacé en 1933. Le cadastre spécial remembrement a été établi en 1975.

Des états de section très détaillés existaient déjà en l’an VI (1798).

cahiers de doléances

En 1789  les membres du Tiers-état âgés de 25 ans, domiciliés et inscrits au rôle des contributions, devaient dans toutes les …communes rurales s’assembler pour procéder à la rédaction des cahiers de plaintes, doléances et remontrances. Ils devaient aussi nommer les députés chargés de porter ces cahiers à l’assemblée préliminaire de leur ordre. A Rumilly, ces députés devaient être nommés par les corps corporations et communautés.  

Le cahier de doléances de Rumilly ressemble fort à tous ceux qui ont été déposés en d’autres lieux. Il exprime tout d’abord la reconnaissance que les participants témoignent au roi. Il demande que la propriété soit respectée, que les ministres soient responsables des impôts collectés, que la justice soit impartiale… Il réclame particulièrement que soient rendus aux habitants de Rumilly, les droits d’usage dans les bois.

Les Caillots

C’est la région où subsistent encore quelques plants de vigne, au nord-est de la voie aux Ânes.  1768     - un arpent de vigne aux Caillots.  

Caïphe

Grand prêtre qui condamna Jésus. Il est représenté à cheval sur la gauche du retable. Il est imberbe et coiffé d’une mitre.

à son de caisse

Les annonces, officielles ou non, étaient autrefois publiées à son de tambour.

Le préposé parcourait les rues du village et à chaque pose, après un roulement de tambour destiné à alerter la population, lisait l’annonce qu’il tenait à la main. Il concluait par deux coups de ses baguettes.

calendrier grégorien

Il a été rétabli à Rumilly le dix nivôse an quainze au soire. Notre village, par l’intermédiaire de son greffier, abandonne alors les appellations du calendrier républicain pour retrouver l’ancienne notation. C’était en 1806 conformément à l’article 10 du décret impérial du 4 fructidor an XIII.  

calendrier républicain

C’est le curé-greffier Gabiot qui porte au registre d’état-civil le premier acte daté de l’an I de la République. C’était le 14 décembre qu’il ne savait pas encore écrire : 24 frimaire.

calice

La commune de Rumilly est propriétaire d’un calice en argent doré du XVIIIème siècle classé monument historique, exposé en l’église de Chaource.

 - Selon la légende, le calice que le saint Jean du pilier tient à la main contient le poison qui doit le faire mourir ; toujours selon la légende, il n’en a nullement été incommodé.

 - A signaler aussi le calice de vermeil utilisé autrefois à la Rocatelle est conservé par la famille Recoing ;  on a dit qu’il provenait de l’ancienne commanderie de Malte à Avalleur.

calvaire

Sur le retable, dans le tableau de gauche, on voit les deux larrons qui montent vers le calvaire sur lequel sont déjà dressées deux croix en forme de tau.

Campagne de France

En 1814, les troupes françaises et alliées ont maintes et maintes fois traversé le village.

Un rapport du maire Victor Paillot  Deloyne fait état de 2194 boisseaux de froment consommés ou enlevés par les soldats ennemis, d’une perte de 1183 boisseaux d’orge, de 10642 boisseaux d’avoine, de 41525 bottes de foin, 207 muids de vin et 128 muids de cidre.

Beaucoup d’habitants on en outre perdu leur mobilier et la plus grande partie de leurs vêtements.

Une terrible maladie a fait périr la presque totalité des bêtes à cornes.

Et le rapport conclut    Il ne nous reste plus rien à vendre, il nous faut tout acheter, même des grains pour subsister jusqu’à la moisson.    

Voir : ostensoir.

campanile

C’était un fin clocher de 70 pieds de hauteur qui s’élevait au-dessus des combles de l’église à la croisée du transept.

Abattu par l’orage de 1739, il avait été reconstruit vers 1746. L’incendie du 22 germinal an VI l’a condamné définitivement.

canal sans eau

Le canal dit   « sans eau », maintenant comblé dans sa plus grande partie, concerne le tronçon du canal latéral à la Seine qui va de Troyes à Bar-sur-Seine.

Les travaux, commencés en 1848 et repris en 1876, ont consisté en le creusement du chenal et la construction de maisons éclusières et d’écluses ainsi qu’en l’établissement de ponts qui permettaient de franchir le canal à côté de ces dernières.

On a argué que ce canal ne pouvait retenir l’eau et que c’est pour cette raison qu’il est resté à sec. Il fut ruiné en fait avant d’avoir pu être utilisé, par l’ouverture et le développement de la ligne ferroviaire allant de Troyes à Châtillon (1862).

Traversant ce canal, les ponts étaient assez étroits. Le conseil municipal de Rumilly demande, en 1879, que celui qui sépare notre village de Saint-Parres passe à deux voies. Il faudra attendre un moment avant que la route contourne l’ouvrage tout entier, pont, écluse, maison éclusière, et pour qu’enfin une autre chaussée permette une circulation normale.

canards

En 1892, on comptait à Rumilly, 151 canards et 157 oies.

cancel

C’est le lieu en l’église où se trouve le maître-autel.

1707    - M. l’abbé de Molesme, en la qualité de gros décimateur de Rumilly, est tenu à l’entretien et réparations du chœur et cancel de l’église paroissiale.  

canonnières

Une canonnière est une meurtrière pratiquée dans le mur d’une maison forte, qui permet le tir d’une arme à feu située à l’intérieur du bâtiment.

Contrairement à la meurtrière au travers de laquelle on tirait à l’arc, une canonnière est évasée vers l’extérieur.

Celles qui sont de forme elliptiques, percées dans le mur des tourelles du manoir rappellent que le manoir était à l'origine une maison forte.

canton

De l’an II à l’an VII, notre village a été rattaché au canton de Chappes.

cantonnement

Le cantonnement est un acte par lequel il est attribué, en toute propriété à une commune, une partie de la forêt. Les habitants y auront droits d’usage contre renoncement de ces mêmes droits dans le reste du domaine.

Pour remédier aux « mésus » des usagers, un premier essai est tenté à Rumilly en 1636. 1300 arpents sont abandonnés aux habitants avec interdiction totale de prendre quoi que ce soit dans le reste de la forêt ; ceux de Rumilly recevaient 380 arpents.

Il semble que cette décision n’a pu être suivie d’effet soit que les communes concernées ne l’ait pas acceptée soit qu’on n’ait pas trouvé les moyens de l’appliquer.

En 1861 que la forêt communale de Rumilly est enfin délimitée : 21 ha dans les épinottes, 166 au Bois-le-Roi et 13 ha au Bois l’Abbé.

caraco

Ce corsage, autrefois porté par les femmes était rond par derrière avec des plis devant.

carillon

Pour carillonner, les anciens sonneurs s’installaient au haut du clocher. On pouvait les entendre jouer le Roi Dagobert et Marie trempe ton pain. Ils connaissaient aussi cet air :

Quate carillons

Les femmes d’Auxon

N’ont pas d’jupon

Les charpentiers is leur en front

Avec du chêne ou du bois blanc.  

Carnaval

Le jour de Carnaval, une cavalcade parcourait le pays, composée de chars imaginés et décorés par les jeunes, qui composaient aussi des chansons satiriques de circonstance.

On brûlait ensuite, après les avoir jugés, deux mannequins, celui d’un homme et celui d’une femme censés n’avoir pas respecté les lois du mariage.

Cette cérémonie était l’aboutissement de longs soirs de cornage au cours desquels les personnes que représentaient les mannequins avaient été désignés à l’attention du village.

Le dernier mannequin de Carnaval aurait été pendu à un arbre, non loin du lavoir de Nicey.

Voir : gel, grenouille, masque.

Carré-Delaine

Il est élu maire en 1890 ; il ne gardera la direction du village que pendant 2 ans.

Caré Numa

Il s’installe à la mairie en 1892. étienne Goussin le remplace en 1900.

carreaux vernissés

Quelques carreaux de terre, vernissés et armoriés, non encore complètement effacés, pavent le sol de diverses chapelles de l’église Saint-Martin et en particulier celui de la chapelle des fonts.

Parmi ceux dont le sujet est encore lisible on peut distinguer des carreaux au motif purement décoratif : gerbe de blé, œillet, fleur stylisée présentée par deux oiseaux et les carreaux blasonnés, aux armes des évêques Parvi, Raguier, Hennequin, ainsi qu’à celles de Jean Colet et d’Antoine de Vienne, abbé de Molesme.

cartes d’alimentation…

Instituées au cours des guerres 1914-1918 et 1939-1945, elles permettaient, contre remise de coupons, d’obtenir certaines denrées alimentaires ou de première nécessité qui n’étaient pas en vente libre.

catéchisme

1865  - Excepté le dimanche, le catéchisme se fait dans les classes. C’est plus commode et moins dangereux pour les enfants que de le faire dans une église ouverte à tous les vents.  

Il faut préciser que, cette année-là, la grêle avait détérioré la plupart des verrières de l’église.

sainte Catherine

Le retable de l’autel Sainte-Catherine date de 1741, confectionné par Harion à qui on avait donné les instructions suivantes :    le coffre sera carré avec les coins en console et des têtes de chérubins soutiendront lesdits coins avec un agneau immolé au milieu du cadre … et sera permis de prendre parmi les vieux bois provenant des débris de la flèche.  

Actuellement, le panneau principal de l’autel présente en son centre une croix sur laquelle plane une colombe. Le contrat a-t-il été respecté ou bien l’autel a-t-il été rénové ?

Au-dessus de cet autel, le tableau qui représente la sainte recevant la couronne du martyre est l’œuvre de Joseph Shedler (1744).

 - S’il n’est pas encore tombé de neige à la sainte Catherine, l’hiver sera doux.  

caveaux

En la cave du manoir, n’ont été creusés que 3 caveaux, sous 3 tourelles seulement.

L’un, à l’est symbolise le soleil levant, le second au sud, évoque le soleil au zénith et le dernier, à l’ouest rappelle le coucher du soleil.

Les Compagnons honoraient 3 fondateurs   .Ils ont très certainement tenu à le rappeler en n’aménageant que ces 3 caveaux alors que le manoir compte 4 tourelles d’angle.

cendre

Voir : salpêtre.

censive

Impôt dû au seigneur, propriétaire de la terre.

Pièce des Cent Arpents

Massif actuellement boisé que l’on découvre face à soi en débouchant du chemin de la Crèche sur la route de Lantages. L’ancien chemin dit, des Riceys, travers ce lieudit.

centenaire

 - Le quatrième centenaire de notre église a été célébré avec faste en 1952. Il s’agissait plus exactement de l’anniversaire de la mort de Jean Colet.

- En 1987, les 3 cloches de l’église ont eu cent ans.

centurion

Le centurion anime un groupe de quatre personnages, au bas à droite du panneau central. Tous les cinq sont vêtus de longues robes à manches courtes, chaussés de bottes ou de sandales et coiffés de turbans. Ils s’interrogent, regardant le Christ en croix :  Est-ce vraiment le fils de Dieu ?  

cerceaux

   Lorsqu’un jeune homme ou une jeune fille mourait, les jeunes gens confectionnaient les cerceaux soit deux demi-cercles ornés de bandes de papier blanc frangées, disposées de façon à se croiser en leur milieu. A cet endroit précis étaient suspendues une couronne et une croix, elles aussi garnies de papier blanc.  

Portés dans le cortège funèbre par deux jeunes, ces cerceaux (ou plutôt demi-cercles) étaient, à l’église, posés sur le cercueil et, au cimetière, laissés sur la tombe.

Certificat d’études primaires

En 1946, ont été reçus au CEP : Yvette Médynski 12 ans, Jean Vuibert 13 ans, Rose Pageot 12 ans, Jacqueline De Marchi 11 ans, Claudette Victoire 11 ans.

chalcolithique

C’est de cette époque de la préhistoire, entre l’âge de la pierre et l’âge du bronze, que datent les outils de pierre éclatée qui ont été trouvés non loin de la ferme Saint-Jacques. Elles constituent le souvenir le plus ancien de la présence de l’homme sur notre territoire. Avec une amulette de pierre noire recueillie non loin de l’église.

Chambiges père et fils.

Maîtres d’œuvre renommés, au service d’Odard Hennequin évêque de Senlis puis de Troyes.

Il est certain que leur influence s’est exercée à Rumilly ; le portail de l’église en est la preuve. Qu’ils aient directement, l’un ou l’autre ou les deux, participé à l’œuvre de Jean Colet n’est pas prouvé mais il est indéniable que les ouvriers qui ont construit et orné notre église appartenaient à leur « atelier ».

Champ de Rumilly

1768   - Un demi quartier lieudit le Champ de Rumilly tenant… d’autre sur les vignes.

Champ du Fer

1768    lieudit Champ du fer au-delà des saules Fresnois tenant… d’autre au Rupt Trufot. (Sur le finage de Chappes)

les Champignelles

Contrée assez étendue située de chaque côté de la route de Vaudes, avant la limite avec le territoire de cette commune, au nord du fossé Bertaut. Autrefois appelée Champs Pingnel, probablement du nom de leur propriétaire.

Cette région est actuellement truffée de  « trous à pêche », anciennes carrières aménagées.

Mgr Champion de Cicé

En 1789, cet abbé de Molesme offre une rente de 50 francs à perpétuité au profit de l’œuvre de fabrique de Rumilly.

Les fabriciens affectent cette somme au traitement de la sœur qui s’occupe de l’école des filles.

Mgr Champion de Cicé aurait été le rédacteur de la version définitive de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Champ Martin

La route forestière Champ Martin relie le Haut-Tuilot à la lisière est de la forêt sur les Bordes-Lantage.

les Petits Champs

Ils séparent le territoire de Rumilly de celui de Montceaux, à l’extrême ouest du finage.

herbe à la chancre

Tout ce qu’on sait de cette plante c’est qu’elle possède une feuille ronde et poilue. A la base de chaque poil, une sorte de bouton ce qui, par analogie, lui a donné la vertu de guérir des aphtes. (Héliotrope ?).

Chandeleur

 - A la Chandeleur, les perdrix s’accouplent   .

 - S’il fait soleil à la Chandeleur, encore 40 jours d’hiver   .

chantre

1865 - Le premier chantre est l’instituteur. On lui doit 4 F ou 2 F pour un mariage selon qu’il est de 1ère ou de 2ème classe, 4 F pour un enterrement adulte, 1 F pour celui d’un enfant   .

chanvre

 - En 1222, Adèle de Rumilly donne aux abbés de Molesme, la dîme sur le chanvre.

 - Rumilly possédait des chènevières, terres cultivées en chanvre. Ce chanvre était roui dans la roise du Moulin du Haut, sur l’Hozain.

On en tissait des draps grossiers, lourds, rudes au toucher, qui gardaient une couleur brun clair caractéristique.

route de Chaource

Autrefois, route de la Forêt. En 1936, elle n’est que trous et bosses qui rendent pénible la circulation des piétons ; d’autre part, les cahots dus au mauvais état du chemin et occasionnés aux lourds véhicules chargés des produits forestiers causent un ébranlement du sol qui se communique aux bâtiments, lézardant les murs et compromettant la solidité des édifices   .

chapelet

C’est une sorte de croûte qui apparaissait autrefois sur le crâne des tout jeunes enfants. On enduisait d’huile la partie malade et on entourait la tête d’un bandeau, ça devait partir tout seul.

chapelle de la Rocatelle

La chapelle de la Rocatelle cesse d’être desservie en 1877 quand la famille Recoing quitte Rumilly.

La fabrique rachète pour 187 francs, 6 chandeliers, 3 chasubles, un    beau    meuble pour ornements, un encensoir, une navette, un bénitier, un goupillon, des burettes, 9 prie-dieu, 8 chaises presque neuves, 4 aubes très belles, un ciboire et du linge d’autel.

La famille Recoing conserve un calice, objet d’art dont elle espère qu’il pourra servir un jour à l’un de ses membres.

Elle fait don à l’église d’un lustre et d’un tapis fort convenable.

chapelles de l’église

Les douze chapelles de l’édifice sont dédiées à :

Côté sud, à droite : saints Innocents (fonts baptismaux), saint Sébastien, saint Claude, sainte Catherine (transept), saints Pierre et Paul, et à la Vierge.

Côté nord : saint Maur (détruite en 1739), saint Laurent, saint Barthélemy, sainte Brigitte (transept), saint Nicolas, saint Jean.

chapiteaux

Les chapiteaux des colonnes torses du manoir sont ornés de charmantes figures d’angelots et d’animaux divers. Avec aussi, bien mutilées, les armes d’Antoine 1er de Vienne, abbé de Molesme et une croix de Jérusalem, tailladée elle aussi.

prés de Chappes

Curieusement, ce lieudit se situe en plein territoire rumillion et non en limite du village de Chappes.

Il se trouve au nord des prés de Chaussepierre et tient son nom du fait que ce dernier fut, il y a bien longtemps, en la possession des sires de Chappes avant qu’il ne soit cédé aux Templiers

   Avant 1663. - Anne Naudin qui laisse à l’église un quartier de pré sis dans la Prée de Chappes   .

charançon

Les tas de blé de semence étaient conservés au grenier. Il suffisait de les entourer de branches de sureau yèble pour les protéger des charançons.

charbon

Avant la messe de minuit on soufflait le charbon. A un fil tombant d’une solive était suspendue, à hauteur des visages, piquée dans une aiguille, une braise de bois blanc incandescente.

Les joueurs se tenaient en rond autour de la braise et devaient l’envoyer vers le voisin d’en face en soufflant aussi fort qu’ils le pouvaient.

Ceux qui avaient le souffle le plus puissant attisaient ainsi la braise avant de l’expédier vers le visage de leur adversaire.

charbonnier

Jusqu’en 1940, les charbonniers vivaient presque exclusivement en forêt où ils confectionnaient et mettaient à feu leurs meules de charbonnette de 66 cm.

Après la guerre apparurent les fours métalliques avant que disparaisse la profession.

Voie des Charbonniers

Voir : Pré Gilot.

chardon

Les chardons se détruisent beaucoup plus facilement en pleine lune d’août.

Charles V

Le roi Charles V visite la région en 1378, il constate qu’elle a beaucoup souffert de la guerre et lui fait remise de certains impôts.

Charles VI

Le roi Charles VI confirme en 1400 le droit des habitants de Rumilly à prendre en la forêt appartenant au roi et aux religieux de Molesme ; bois mort et mort-bois pour leur chauffage, sans qu’il soit besoin d’en demander une autorisation spéciale, et du bois à bâtir avec la permission des agents forestiers.

Il confirme en outre le droit de panage dans cette même forêt.

Charlot Louis

Avocat, prévôt de Rumilly en 1758, il est dit prévôt royal en 1770.

Les Charmottes

1768    Les Charmottes tenant …d’un bout du fossé Bertaut.  

Charnot

Il est curé de Rumilly entre 1911 et 1912.

charpente

 - Après l’incendie de l’an VI, les voûtes de notre église restèrent pendant plusieurs années soumises aux intempéries. La charpente et la toiture furent restaurées en 1803.

 - La charpente du manoir est remarquable ; elle épouse la forme d’une carène de vaisseau renversée. La légende la dit en châtaignier.

Mme Charpy Vve Labille

Elle déclare, le 13 floréal an IV  choisir pour l’exercice du culte catholique, une chapelle tenant et adhérant à la maison dite de la Rocatelle.

charron

Les charrons ont été nombreux qui ont travaillé à Rumilly. Le dernier Edmond Gauthier connaissait la formule qui permet de partager le cercle en 7
(7 jantes pour une roue de charrette de 14 rais). La girouette de son atelier a été restaurée à l’identique.

chasse

En 1894, les biches et les cerfs sont classés comme animaux nuisibles ; ceux-là s’attaquent aux seigles, aux blés, aux vesces et rongent l’écorce des jeunes arbres fruitiers.

chasse à courre

Un autre piqueur s’approcha et planta sa lance dans le cou de l’animal.

Les cors de chasse sonnèrent la mise à mort.

On ramena le dix cors et on le dépouilla.

Les chiens furent lâchés et dévorèrent le cerf

On sonna la curée   .

Anne de Chastellux

Elle se marie en 1650 avec Charles Boucherat seigneur de la Rocatelle. Décédée en 1713 à l’âge de 75 ans, on l’a enterrée dans le chœur de l’église proche son banc.

En 1865, au bas de l’un des pilastres de l’entrée du domaine, on pouvait lire :Cette pierre a été posée par Dame Anne de Chastellux, dame d’Avignon, femme de Messire Charles de Boucherat, seigneur de céans, le 3 août 1654.  

châtaignier

La tradition veut que la plaine de Foolz ait été autrefois couverte d’une forêt de châtaigniers. On en trouve encore quelques uns aujourd’hui.

La même tradition affirme que le manoir est charpenté de poutres de même essence ; la preuve en serait qu’en son grenier on ne trouve pas d’araignées. En réalité il s’agit de chêne, tout simplement.

château

Celui des comtes de Champagne était édifié à droite du chemin forestier menant à Chaource sur une surface de 3 arpents. Le fossé qui borde la route actuelle en est le dernier vestige.

Les lieux en ont conservé un nom puissamment évocateur : le Pertuis de la Herse dit aussi la Herse, qui témoigne qu’une porte fortifiée précédée d’un pont-levis, se trouvait à cet endroit.

Quand Hugues, comte de Champagne, fit don de sa terre de Rumilly avec les hommes, les bois, les eaux et les bêtes, il ne donna point son château dans lequel il désirait pouvoir passer une partie de la belle saison ; il s’y réserva un homme nommé Liébaut, sa femme et ses enfants, chargés de l’accueillir en sa propriété.

Ce château était peu ou prou fortifié, la preuve en est donnée par l’abandon que fait Hugues aux abbés de Molesme en 1108 du droit de sauvement, droit qui était dû pour la réparation des murs d’enceinte.

C’est au cours du XVIIème siècle que disparut ce château, détruit par un incendie.

chaume

A la fin du XVIIIème siècle, sur les 148 maisons que comptait notre village, 3 étaient encore couvertes de chaume.

Ce chaume était de paille de seigle que le couvreur appliquait et égalisait sur les toits avec une batte spéciale en bois rainé.

Chaumont

Un certain peintre de Chaumont fut appelé à mettre des couleurs et un vernis sur les figures de la Passion servant de retable.  C’était au XVIIIème siècle. Le fit-il ? On ne sait.

Chaurnaut étienne

Désigné par les habitants à l’issue des vêpres, il remplace Pierre Sardin en 1772. Il est encore maître d’école en 1792, à 63 ans. Sa dernière signature figure au bas d’un acte de décès de ventôse an II.

La Chaussée

Ce lieudit se situe au sortir du village en direction de Chaource. De l’autre côté de la route existe encore ce fossé d’où autrefois on a tiré la pierre, vestiges des anciennes murailles du château des comtes de Champagne.

Jean Claude François Chauvet du Brosset

Avocat, premier maire de Rumilly en 1790, il préside le 5 mai de cette même année, l’assemblée primaire qui se réunit à Chappes, afin de désigner les grands électeurs parmi lesquels on trouve Claude Dutertre et Étienne Tisserand.

Il est élu en 1790 pour être l’un des administrateurs du département. A l’assemblée départementale il représente les électeurs du canton de Chappes.

chef d’œuvre

On appelle ainsi l’inclusion d’une étoile au beau milieu d’un fragment de vitrail sans que cette étoile soit reliée par des plombs aux côtés de la pièce qui la contient.

Il en est ainsi de l’étoile insérée au milieu du triangle qui domine le vitrail de la chapelle des saints Pierre et Paul.

chemins

 - An IX. Pour redresser le chemin dit Sous les Crots, actuellement Voie des Prés, le citoyen Paillot de Loyne consent à tirer la ligne droite le long de son pré, prendre sur son terrain de quoi donner au chemin une largeur de 40 pieds et le faire border à ses frais d’un fossé des deux côtés.

 - An X. On constate que le chemin de Rumilly aux Riceys est labouré et usurpé en certains endroits. - Le curé Meunier constate en1865 :  il y a peu de temps encore il n’y avait pour ainsi dire pas de chemins pour se rendre aux différentes parties de la paroisse (hameaux et fermes). C’était au point que souvent, pour éviter des fondrières, il fallait se raccrocher aux buissons. Mais depuis quelques années, grâce aux nouvelles ressources de la commune, de magnifiques routes relient les hameaux au chef-lieu.

chemin de croix

Il a été mis en place en 1857 par le curé Degand. D’une qualité et d’un goût douteux, qui se dégrade lentement, il sied mal à notre si belle église.

chemin de fer

En 1855, le conseil municipal émet un avis favorable à la création d’une ligne de chemin de fer qui relierait Troyes à Bar-sur-Seine.

En 1860, il approuve les lieux d’implantation des stations sur cette ligne, parmi lesquels, la halte Rumilly-Chappes.

Le 20 juillet passe le premier train en direction de Châtillon.

En 1883, on réclame un cinquième train de voyageurs.

En 1990, ne transitent plus sur cette ligne que des marchandises.

chènevière

Les chènevières étaient plantées de chanvre. On les signale lieudit la Chaussée ainsi que du côté du ru Verrien.

1768 :  un demi journal sis de là le Rupt tenant …d’un bout sur le ru Verrien et d’autres aux chènevières.  

Cheurlin

Il arrive à la cure de Rumilly après le départ de J.B. Charles Marinot et il l’occupera jusqu’en 1826.

Il mourra paralytique en 1828 et partagera la tombe de ses confrères Tallon et Ravier.

cheval de bois

C’est un chêne qui évoque la tête et l’encolure d’un cheval. Il est situé à quelques 15 mètres de l’entrée de la coupe 71, entre le Coin des Ventes et le Haut-Tuilot. Autrefois, les gardes forestiers en entretenaient l’aspect, par incisions au niveau de l’œil et parfois une touche de peinture. Il reste une des curiosités rumillionnes.

chevaux

99 chevaux sont dénombrés à Rumilly en 1886. Il ne restait plus qu’un cheval de trait au village, en 1974.

Terre aux chevaux

Ce lieudit se situe entre la route de Saint-Parres et la route de Vaudes, aussitôt après le cimetière. Cité déjà en 1768.

cheveux

Un soldat de 1870 a eu, derrière la nuque, le cuir chevelu scalpé par une balle ennemie. L’os n’a pas été atteint mais les cheveux n’ont jamais repoussé.

chevreuil

En 1779, le manoir est occupé par le sieur Rousselot qui, outre les 12500 livres de bail doit chaque année payer le « gros » au curé et livrer à Paris 2 chevreuils. Avec aussi bois et fagots. Pour l’abbaye Saint-Quentin (de Troyes).

Chevrolat Nicolas François

Maître de poste à Saint-Parres, il achète, vers 1795, à François Labille, l’un des deux moulins de Rumilly.

chien

Il est le symbole de la fidélité et représente, pour les Compagnons, le charpentier. Sur la poutre sculptée du rez-de-chaussée du manoir, il fait face au loup qu’un petit homme assis tient par la queue.

chien de moisson

Quand la moisson était terminée, généralement le dimanche suivant, le fermier offrait un repas (pot au feu ou volaille, galette, bon vin). C’était le chien de moisson.

chirurgien

Avant la révolution, Rumilly a connu quelques chirurgiens, les médecins de l’époque.

Parmi eux : 1670 Nicolas Lecoq chirurgien du roi, maître chirurgien en 1675 - 1691 Simon Baillet - 1782 Philippe Leroy, maître en chirurgie.

A leurs côtés oeuvraient les praticiens dont le savoir et les attributions étaient probablement moindres.

chœur de l’église

Il était autrefois réservé aux hommes et séparé de la nef par une grille.

1707 - Décès de Thomas Collet inhumé dans le « chœur des hommes ».

La coutume voulait que ce soit le seigneur qui contribue à l’entretien de cette partie de l’édifice. L’inscription qui rappelle la restauration de la grande verrière, au-dessus du retable, le confirme.

choléra

En 1832, une épidémie de choléra morbus frappe l’ensemble de la commune. Le premier dimanche d’avril, le conseil de fabrique ne peut se réunir, la plupart de ses membres étant indisposés du fait du choléra.

chouette

 - Attribut de la déesse Athéna et symbole de sagesse, elle plane, étêtée, au portail de l’église, au-dessus du dais de saint Martin.

- La chouette et le jan des bois (grand duc) crient ainsi :    coû-oû, cou-oû, coû-oû…ou encore c-ch, c-ch, crêê…  

christ

 - Le christ de l a chapelle des fonts batismaux a été placé là après qu’il a été ébranlé par l’ouragan (1739 ?) et pour en éviter la chute et le brisement.

 - A signaler cette autre représentation du Christ sur la croix, au centre du retable, entre les deux larrons.

Christophe

Abbé de Molesme, il signe en 1250 le contrat de pariage associant le comte de Champagne Thibaut IV et l’abbaye dans la gestion et les revenus de la terre et des bois de Rumilly.

chronologie succincte

 - 1104 Le comte de Champagne fait don de sa terre de Rumilly à l’abbé de Molesme.

 - 1250 L’abbé de Molesme abandonne au comte de Champagne la moitié de ses droits sur la terre et les bois de Rumilly en échange de la garde de la seconde moitié du domaine.

- Fin du XII°siècle, début du XIV°, le manoir est une maison forte.

- 1308 Rumilly prend le nom de Rumilly-lés-Vaudes.

 - 1527 Première pierre de la nouvelle église.

 - 1532 Pierre Pion rénove le manoir.  

 - 1549 Consécration de l’église.

 - 1739 Un ouragan abat le campanile du transept.

 - 1798 Un incendie ravage la toiture de l’église.

 - 1850 La commune gagne le procès qu’elle avait intenté contre l’état au sujet des droits d’affouages en forêt.

 - 1902 Le manoir devient mairie et école.

 - 1925 L’électricité à Rumilly.

 - 1955 Construction du groupe scolaire.

 - 1966 L’eau coule au robinet.

 - 1991 Premières plaques de rues

cidre

Le cidre était, jusqu’en 1950 environ, la boisson la plus communément répandue à Rumilly.

Les pommiers et les poiriers abondaient ; leurs fruits étaient broyés dans la breyole  avant de passer sur le pressoir.

En 1884, Victor Paillot obtient une récompense pour avoir associé la pomme et la poire, celle-ci plus alcoolique et celle-là plus douce, (pour un) mélange de tous fruits fort agréable au palais.

cierge

Quand un cierge sur l’autel s’éteint de lui-même c’est le signe qu’un habitant du village décédera bientôt.

cimetière

Jusqu’en 1954, le cimetière côtoyait l’église. A partir de cette date, il a été déplacé sur la route de Saint-Parres. Son plan a été pensé de façon que chacun puisse accéder à la sépulture de sa famille par une allée.

croix du cimetière

1778 - sur le modèle que le sieur Corrard, maître serrurier, nous a présenté, d’une croix de fer pour être mise, exposée sur un piédestal dans le cimetière de cette paroisse, dont les montants auront quinze lignes d’épaisseur sur 12 pieds de hauteur ; avec tous les ornements et quatre consoles, un christ d’environ quinze pouces. Qu’il s’offre de bien exécuter à dire d’expert, ladite croix posée, arrêtée et scellée en plomb en sorte qu’elle puisse résister aux vents et foudre.

Déplacée en 1954, elle est actuellement installée au milieu du nouveau cimetière.

cinéma

Des séances de cinéma ont été données à Rumilly depuis 1943 jusqu’en 1966 environ. D’abord avec un appareil 9,5 muet, une séance dans le grenier du manoir. Avec ensuite un Pathé 9,5 parlant, au rez-de-chaussée. Ensuite dans une salle du groupe scolaire avec un projecteur 16 mm.

L’aventure sera de nouveau tentée dans les années 2000 avec un matériel professionnel.

cirage

Les pauvres ciraient leurs souliers - quand ils en avaient - à la cire au pot.

Il suffisait d’une goutte d’huile sur la brosse, qu’on passait sur la suie du pot de l’âtre avant d’en frotter la chaussure.

cisaillé

On dit que sont cisaillées ou tuyautées, les dentelles qui bordent les coiffes paysannes quand, avec un fer spécial, on leur a donné cette ondulation caractéristique des bonnets traditionnels.

citrouille

Voir : farce.

saint Claude

 - La chapelle saint Claude est la troisième à droite en entrant dans l’église. Au-dessus de l’autel, un tableau représente le saint peint par Joseph Shedler en 1744. Le retable et la garniture d’autel sont dus à Alexis Harion (1741).

Les deux panneaux supérieurs de la verrière de cette chapelle rappellent, à gauche la mort du saint, à droite son élection à l’archevêché de Besançon.

 - La balustrade des fonts baptismaux érigée en l’honneur de saint Claude porte la date de 1619

fontaine Claude Masson

1768  - la fontaine Claude du Masson.

clef

On peut admirer deux clés magnifiques aux mains du saint Pierre apôtre, au pilier, à gauche de l’autel.

Aussi celle du même saint, entre les panneaux gauche et central du retable.

Clérembaut IV

Seigneur de Chappes, il a fait, en 1235, l’aumône à l’abbé de Molesme de la terre et du fief joignant le chemin des écuyers à Rumilly.

Il a tranché un différend qui s’était installé entre Richard seigneur de Montceaux et Christophe, abbé de Molesme.

Et surtout, donné aux templiers son fief de Chaussepierre.

Un sceau à la croix ancrée des sires de Chappes a été trouvé dans les Prés de Chappes en 1989.

fonte d’une cloche

En 1785, les habitants s’engagent à fournir, pour la fonte d’une cloche le bois de corde, le charbon, la pierre et la terre pour la bâtisse du fourneau.

Ce fourneau était installé non loin de l’église et le chemin, dit du Fournay, en a tiré son nom.

clocher

La tour du clocher compte 8 étages pour 30 m de hauteur. On accède à son sommet par une tourelle de 165 marches.

Cette tour abrite 3 cloches ainsi que le mécanisme de l’ancienne horloge.

Derrière les cloisons de torchis qui l’isolent du reste de l’édifice était autrefois la chapelle saint Maur dont les voûtes se sont effondrées lors de l’orage de 1739.

cloches

 - A la Révolution, 280 livres ont été votées pour le prix de la descente de (deux) cloches qui ont été fournies à la nation. Comme le prévoyait la loi, une seule est restée au clocher. Quant aux petites cloches du campanile, on peut supposer que, vu leur poids relativement faible, elles ont échappé à la réquisition. Elles disparaîtront dans l’incendie de l’an VI.

 - Les cloches actuelles ont été fondues par les frères Farnier de Robécourt (Vosges) et bénies le 10 juin 1887 par Mgr Cortet, Hippolyte Meunier étant curé et Victor Paillot, maire. Elles sonnent le fa, le sol et le la du diapason normal, lesquelles font la tierce mineure avec les notes secondaires qui sonnent à la courbe du milieu.

Elles ont été électrifiées en 1977.

 - Quand les 3 cloches sonnent en volée et qu’à un certain moment elles se retournent en mort c’est-à-dire sonnent le glas alors qu’on devrait entendre le carillon, c’est signe de grand malheur.

Voir : fa, sol, la.

cloisons

En 1746 il a été demandé que deux cloisons de charpente propre à porter un torchis soient élevées autour de la tour, en dedans de l’église afin de la garantir du froid.

cloportes

Dans une nouvelle intitulée    L’ex maire de Rumilly   , les Goncourt font dire à leur personnage que, pour guérir une foulure, il suffit d’une omelette aux cloportes. Peut-être sous forme de cataplasme.

le grand Clos

Il occupe l’angle nord formé par l’embranchement de la route de Jully avec celle de Lantages.

le Clos Geai

Ce lieudit est délimité au sud, par la jonction de la route de Jully avec celle de Lantages.

cochon

Au début du XVIIème siècle, noté sur le registre du conseil de fabrique  vendu ung couchon profit de sainct Martin.

cocote

On appelait ainsi la fièvre aphteuse. En 1893, elle décima les vaches et les porcs du village.

L’odeur des bêtes mortes était abominable et on s’obligeait à transporter les cadavres dans la forêt pour éviter la contagion.

champ Coffinet

Du nom de son propriétaire ce lieudit se situe au sud-ouest de Chaussepierre.

Coffinet Claude

Il remplace Claude Coyn en 1616, à la cure de Rumilly.

C’est sous son ministère qu’est restauré le grand vitrail du chœur de l’église, financé par François de Montmorency, abbé de Molesme.

Il restera curé de Rumilly jusqu’en 1648.

coffre

C’est dans un coffre qu’autrefois on rangeait les vêtements.

1757 - un coffre de bois de chêne avec clé et serrure dans lequel il est linge et habits.

Coin de Saint Parres

Lieudit cité en 1768.

Coin des Ventes

En forêt de Rumilly, c’est la première maison forestière sur la route de Chaource. Elle est implantée à la limite des bois communaux. A proximité est érigée la croix dite du Coin des Ventes.

C’est de là que, le 8 août 1944, est partie la compagnie vaudoise F.F.I.

Colet Claude

Petit frère de Jean Colet, il était poète. C’est lui qui écrivait au bas d’un tableau représentant l’enfer :

Aux Cordeliers, un painctre d’excellence

Paignait enfer, à le veoir bien horrible

Dans lequel il meist en évidence

Papes, roys, ducs souffrant peine terrible

De tous états il y meist le possible

Quelqu’un voyant cela, lui feist demande

Pourquoi c’estait qu’en cette peine grande,

En ce palud et horrible manoir

Ni Cordeliers, ni moine blanc ou noir

N’y étaient poinct, lors le painctre répond :

Il y en a mais on ne les peuct veoir

Pour ce qu’ils sont cachés au plus profond   .

Il était ami de Clément Marot et néanmoins estimé des membres de la Pléiade.

Colet Jacques

En 1480, Jacques Colet succède à Jean Colet (I), curé de Rumilly.

C’est lui qui s’en fut quérir à Rome la bulle d’indulgences qui, pour lui, devait l’aider à restaurer l’ancienne église dans laquelle il exerçait son ministère. Elle permettra à Jean Colet d’obtenir les subsides nécessaires à la construction de l’église actuelle.

Jacques Colet quitte la cure de Rumilly en 1523.

Colet Jean (I)

Il est nommé curé de Rumilly en 1465.

Les Colet sont issus d’une famille rumillionne . Curés d’oncle en neveu et de frère en frère, ils ont eu pour souci la restauration de l’église de l’ancien village et la construction de celle que nous connaissons.

Jean Colet (I) laisse la place à son neveu Jacques, en 1480.

Colet Jean (II)

Né à Rumilly vers 1482, il succède à son frère Jacques à la cure de Rumilly. Curé de nombreuses paroisses comme Pouan, Thil, Premierfait, Nozay, dont il perçoit les revenus, il est aussi chanoine de Troyes et official de l’évêque.

Il fait reconstruire le chœur de l’église de Thil et entreprend, en 1527, la construction de l’église Saint-Martin de Rumilly.

Licencié en droit, il publie en 1530, les statuts synodaux du diocèse de Troyes.

Il meurt le 27 juillet 1552. Son corps repose au pied du maître autel.

On le trouve, en portrait, en de nombreux emplacements dans l’église qu’il a fait construire. Le saint Jean du pilier, à droite de l’autel, c’est lui. A genoux, au bas à droite du retable, il contemple le Christ ressuscité. On l’a aussi représenté sur la plaque de consécration, au trumeau du portail. On a dit que c’était lui qui était en prière aux pieds du saint Martin de la porte du clocher ; c’est peu probable, cette statue provenant à n’en pas douter de l’ancienne église.

Ses armes, sa devise, sa prière, sont inscrites sur les vitraux, aux clés de voûte de la nef, sur la poitrine et entre les griffes des gargouilles.

Colet Martin

En 1553 Martin Colet succède à Jean Colet. C’est lui qui connaîtra l’achèvement des travaux de l’église.

Collet Georges

Nommé recteur d’école le 14 germinal an IV en remplacement de François Lemaire jugé incapable d’enseigner. Il ne pourra prendre ses fonctions que le 7 fructidor an V soit plus d’un an après sa nomination, faute pour Lemaire d’avoir libéré la maison d’école.

Il fait la classe du 1er octobre au 1er juin et perçoit rémunération pour chaque enfant. Ses fonctions à l’église sont aussi tarifées.

Il reçoit gratuitement les enfants pauvres et pour cela dispose des terres dont le curé Bailly a fait donation.

Il décède le 24 juin 1906.

collier. Voir cordon de saint Michel.

colombe

En 1885, un habitant de Vaudes a trouvé dans un pré, lieudit les Petits Champs, un objet de bronze représentant une colombe. Les ailes et la queue de l’oiseau sont gravés de traits entrecroisés dans le style du XIème siècle.

colonie de vacances

En 1912, après avoir fondé l’œuvre du Grand Air à Sainte-Savine, Charles Arpin amène en vacances à Rumilly une vingtaine d’enfants.

Dix d’entre eux ont été placés chez l’habitant et l’autre moitié s’est installée dans la propriété située à l’ouest de l’église, au pied du pigeonnier carré.

Ce fut la première tentative auboise de colonie de vacances.

colonne

 - Les colonnes torses sont, au XVIème siècle, avec les coquilles Saint-Jacques, des éléments décoratifs en vogue.

Il existe deux colonnes torses de chaque côté du portail de l’église et quatre sur la façade du manoir. L’une de ces dernières est spiralée à l’envers dans sa partie supérieure. La légende affirme que le tailleur de pierre a voulu, par ce geste, manifester son mécontentement envers le maître d’œuvre avec qui il n’était pas d’accord.

Cette « anomalie » est là en réalité pour attester que le manoir est bien l’œuvre des Compagnons. Ceux-ci ont en fait, signé collectivement de cette façon, leur réalisation.

 - En 1925, ces colonnes, qui soutiennent la galerie du premier étage, donnent des signes de fatigue. Le devis proposé par l’administration des beaux-Arts est jugé trop élevé par le conseil municipal qui se contente de les conforter ciment. Vers 1940, l’architecte des Bâtiments de France fait étayer la galerie.

Les colonnes seront finalement remplacées en 1958 par M. Mazurier qui les a sculptées à l’identique, sur place et remontées sous leur chapiteau d’origine.

mesure comble

On pouvait ainsi mesurer les grains en tenant compte qu’il fallait laisser au-dessus du boisseau tout le dôme qu’il pouvait accepter. On dirait aujourd’hui faire bonne mesure. Voir racle.

Combray

L’institutrice de ce nom a remplacé, en 1885, Melle Moncelle épouse Michaut à la tête de l’école des filles. En 1886, elle se marie avec Ernest Saget.

comice agricole

Les comices agricoles avaient pour but d’encourager et de développer l’agriculture. Les concours qu’ils organisaient permettaient de reconnaître et d’encourager les efforts de chacun.

En 1859, M. Victor Paillot obtient un 3ème prix, médaille de bronze et 20 F dans la catégorie : race porcine.

La foire actuelle de Bar-sur-Seine perpétue la tradition des comices agricoles d’antan.

commerçants

Mis à part les cossoniés, un regratier (marchand au détail) du sel et du tabac ; deux cabaretiers, un boulanger et un boucher, Rumilly a surtout connu des marchands passants.Actuellement, le seul commerçant résidant au village est le café-restaurant installé sur la Place du Turot.

Deux scieries assurent en même temps l’exploitation et le commerce du bois de la forêt de Rumilly.

communions (premières...)

En 1825 se déroule en l’église Saint-Martin une cérémonie peu ordinaire puisque les nombreux premiers communiants ont tous plus de 20 ans.

Cette manifestation, présidée par le curé Degand marque la fin d’une période marquée par l’influence janséniste au cours de laquelle les sacrements n’étaient octroyés qu’à un petit nombre de paroissiens très avancés dans la piété.

Compagnons

Voir : caveau, colonne, renard, souterrains, tau.

jours complémentaires

Pour compléter les 36 décades annuelles, le calendrier républicain institua des jours complémentaires ou sans-culottides qu’il plaça en fin d’année.

Date d’un mariage. - Aujourd’hui cinquième jour complémentaire de l’an sixième de la république une et indivisible.

Compostelle

On trouve la coquille des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle à droite du portail de l’église, à telle hauteur qu’un voyageur passant puisse, un genou en terre, la baiser dévotement.

comtes de Champagne

 - Hugues : 1093-1125

 - Henri 1er le Libéral : 1152-1181

 - Thibaut IV : 1201-1253

Tout au moins ceux dont nous avons à connaître pour l’histoire de Rumilly.

condition (en...)

Cette expression était autrefois employée pour exprimer la situation des enfants qui travaillaient souvent très jeunes aux tâches agricoles.

Le curé Meunier signale en 1865 que certains enfants s’en vont dès l’âge de 7 ans en condition pour la plus grande partie de l’année comme gardeurs d’oie ou de vaches ce qui fait qu’on trouve à Rumilly des jeunes gens et jeunes personnes qui ne savent même pas lire et qu’on peut en compter au moins vingt qui, de leur vie, n’ont jamais été ni à l’école ni au catéchisme, ni à confesse.

On dira plus tard, aller à maître,s’agissant toujours de jeunes enfants placés dans une ferme.

conscrits

Ils défilaient, tambour et clairon en tête, le jour du conseil de révision.

Avant le départ de leur classe, ils se réunissaient pour un grand repas qui pouvait durer deux jours, avant de donner un bal, le dimanche suivant.

consécration

L’église Saint-Martin de Rumilly a été consacrée les 22 et 23 septembre 1549 par André Richer, évêque de Chalcédoine qui officiait pour le compte de Louis de Lorraine évêque de Troyes.

La pierre scellée au trumeau de la porte d’entrée, à l’intérieur de l’église, rappelle cette cérémonie.

Les croix, toutes différentes, qui ornent les supports des statues des piliers et les croix gravées sur les pierres d’autel, rappellent aussi la consécration de l’église.

conseil de fabrique

En 1811, font partie du conseil de fabrique, sous l’autorité du curé Martinot :

 - le président Jean-Baptiste Parfait Recoing,

 - nommés par l’évêque : étienne Rousselot et Jean-Baptiste Geoffron,

 - désignés par le préfet : Edme Gaudret et Charles Guillemard.

conseil de révision.

Voir ; conscrits.

Conseil d’état

La commune de Rumilly semble avoir eu à connaître par deux fois le Conseil d’état. La première lorsqu’elle décida de se pourvoir, en 1834, contre le jugement du tribunal de Bar-sur-Seine qui privait les habitants de leurs droits dans la forêt.

Une seconde fois, elle a été obligée d’en appeler à cette juridiction contre un affouagiste qui, ayant perdu son recours en Conseil de Préfecture (aujourd’hui Tribunal administratif) avait fait appel.  Il n’en a pas gagné pour autant.

conseil général

On appelait ainsi le conseil municipal au temps de la Révolution. Le conseil général est en fait la première assemblée municipale élue.

Constance

Femme de Hugues, comte de Champagne et aussi sa cousine au 8ème degré. Ce qui explique qu’un beau jour, son mari reçut l’ordre de se séparer d’elle.

constitution.

Voir serment.

contrat de mariage

La 8 juillet 1594    furent présents étienne Degand, seigneur de la Motte, demeurant à Rumilly les Vaudes d’une part et demoiselle Claude de Richebourg que par le vrai amour qu’ils ont dit avoir l’un à l’autre, ils auraient et ont promis et promettent eux, avoir et prendre, par ordre et sacrement de mariage et icelui solenniser en face de notre mère sainte église le plus tôt que faire se pourra. Après le dit mariage fait et consommé, être et demeurer uns et communs en tous biens.

contrat de pariage

C’est l’acte par lequel, en 1250, Thibaut IV et Christophe abbé de Molesme, s’associèrent pour, le premier assurer la garde du domaine de Rumilly et pour les deux, en partager les revenus.

L’abbé de Molesme et le comte de Champagne deviennent co-seigneurs de Rumilly. Quand la Champagne sera définitivement réunie à la couronne royale, en 1361, le roi partagera avec l’abbé de Molesme, la suzeraineté de notre village.

contreforts

Les contreforts du XVIème siècle se distinguent par la saillie de leur larmier (ou corniche) dont le glacis est légèrement concave. Ils sont souvent décorés de pinacles et de niches à dais.

Il en est ainsi pour les contreforts de l’église de Rumilly.

contre-réforme

Elle fait suite, au XVIème siècle, à la réforme protestante. C’est à ce moment que furent peintes en gris les belles statues des piliers de l’église jusque là polychromes.

Le retable échappa par bonheur à ce massacre.

convocation

   Ce jourd’hui 15 août 1773 nous, habitants de Rumilly étant assemblés au son de la cloche sur la réquisition de M. le curé…  

Cette réunion devait entériner la désignation des sonneurs et le détail de leurs fonctions ; elle avait été annoncée en chaire et la cloche avait invité les habitants à y participer. De telles assemblées se déroulaient le plus souvent au sortir de la messe.

coq

 - En 1654, l’entrée principale de la Rocatelle était gardée par 2 lions tenant chacun un écusson. Sur l’un d’eux apparaissait un coq, armes des Boucherat. On peut le voir, scellé dans un mur, à droite du bâtiment principal.

 -    Les couvreurs ont descendu le coq du clocher en 1907 pour le redorer. Ils passaient dans toutes les maisons. On embrassait le coq et on offrait de quoi boire aux ouvriers   .

Ce coq qui datait probablement du début du XIXème siècle, a été remplacé en 1984.

 - Une poule qui chante le coq c’est-à-dire qui chante comme le ferait un coq, porte malheur ; il faut donc la tuer au plus vite.

 -     Comme une poule qui chante le cô   . Cette expression indique qu’on a fait ce qu’il n’aurait pas fallu qu’on fasse.

Coqueley Claude Geneviève.

Né à Bar-sur-Seine en 1704, il était avocat, écrivain, seigneur de Chaussepierre, époux de Marie Rivet.

Affligé d’un léger défaut de parole, il détachait chaque syllabe en parlant. C’est ainsi qu’un beau jour il salua l’un de ses confrères par un    Bon-jour mon-sieur Lin-gu-et   . Du tac au tac celui-ci lui répondit    Bon-jour mon-sieur Co-cu-é-ley   .

Coqueley Denis

Seigneur de Chaussepierre (1685-1649) il est inhumé à Bar-sur-Seine comme en témoigne l’inscription funéraire qu’on peut lire en l’église de cette ville, chapelle Saint-Vincent.

coquille St Jacques

La coquille St Jacques est un élément décoratif habituellement utilisé au XVIème siècle ; on la retrouve au manoir et à l’église.

Au premier étage de manoir, sur le manteau de la cheminée ouest, deux anges encadrent les armoiries de Antoine II de Vienne sur fond d’une énorme coquille. Certaines coquilles de la cheminée ouest du rez-de-chaussée sont curieusement inscrites dans un triangle.

En l’église, elles couronnent plusieurs statues et surplombent les piscines.

La coquille des pèlerins de Compostelle se devine au pied, à droite et à l’extérieur du portail.

corbeau

 - Deux corbeaux sur la poutre sculptée du rez-de-chaussée du manoir, sont représentés buvant à la coupe d’immortalité.

- Est-ce un corbeau qui picore une grappe de raisin sur la frise qui surplombe le retable ?

 - Cri du corbeau : câ-caca câ-caca câ-caca… ou encore coâ coâ coâ

corde

La corde ou centième partie de l’arpent correspond à une surface de 42 m²

cordes du clocher

La quête de St-Martin était faite à domicile et le produit servait à l’entretien des cordes du clocher.

cordon ou collier de Saint-Michel

L’ordre de Saint-Michel a été créé par Louis XI en 1469.

Le collier de cet ordre est composé de coquilles entrelacées ; il supporte une médaille à l’effigie du saint.

On découvre ce cordon enlaçant les armes de France au-dessus de la porte d’entrée du manoir et sur le manteau de la cheminée est du rez-de-chaussée.

Aussi au-dessus du portail de l’église.

cornage

Chaque soir avant le Carnaval, les jeunes gens s’en allaient, avec des verres de lampe à pétrole ou autres instruments bruyants, donner la sérénade à deux habitants soupçonnés de n’avoir pas respecté les liens du mariage. Ceci avant de les juger, en effigie, de les condamner et les brûler, cérémonies accompagnées de chants satiriques composés pour la circonstance.

Il arriva qu’un jour, à Rumilly, il fut répondu à ces attaques parfois plus ou moins justifiées.

Réponse aux corneurs

Au nom des cornés du village

Je viens vous féliciter

Du dévouement, du courage

Que, pour nous, vous montrez

A seule fin de vous faire honneur

Bravant le froid et la pluie

Toute la bande de corneurs

Vient nous verser ses harmonies

Pour nous, l’un s’écorche le nez

Dans les fils de fer barbelés

L’autre prend un rhume de cerveau

Ah, mes amis quels ballots

Ils vont courant à perdre haleine

S’esquintant le tempérament.

Et se donnant bien de la peine

Pour nous fêter dignement

Pendant ce temps nous, bien au chaud

Nous nous raillons du tapage

Que font tous ces gogos.

D’un bout à l’autre du village.

Puisque le cœur vous en dit

Cornez, cornez donc chers amis

Ne vous privez pas de ce plaisir

Si c’est le seul que vous trouvez à vous offrir

Réfléchissez, vous, hommes mariés

Vous êtes donc bien sûr de n’être pas cocus

Je me demande quels sont et seront les plus cornus

Des corneurs ou bien des cornés

Et sans vouloir vous dire du mal

Je crois pouvoir vous affirmer 

Que votre grande bêtise n’a d’égal

Que votre méchanceté

Vous qui voulez déshonorer

Où donc se cache votre honneur ?

Ce n’est que par la boue que l’on est souillé

Je vous méprise maîtres corneurs

 Signé :   Une qu’on corne

En 1924, les gendarmes sont intervenus. Chaque participant a dû verser 9 francs. C’en a été terminé du cornage à Rumilly.

cornette

Officier chargé de porter l’étendard. On dit aussi guidon.

Charles Boucherat fut cornette du roi avant d’être capitaine. (XVIIème siècle).

Cortet Pierre Louis Marie

Évêque de Troyes. C’est lui qui présida au baptême des cloches le 9 juin 1887.  Ses armes figurent, et sur le tableau des donateurs dans la chapelle Saint-Claude et aussi, en relief, sur les cloches elles-mêmes.

Les Grands Cortins

Les cortins étaient terres maraîchères ou jardins.

1686 - un quartier de terre chènevière sis es grands Cortins   .

corvée

Avant 1789, la corvée royale consistait en journées de travail dues au seigneur par les serfs roturiers pour l’entretien des routes, les réparations au château, etc.

Les Corvées.

Ce lieudit fait face au cimetière, de l’autre côté de la route de Saint-Parres. Il rappelle les travaux autrefois dus au seigneur.

Cosaques

De janvier à mars 1814, tous les villages de Bar jusqu’à Troyes on été visités et pillés par les Cosaques. Les arbres de Chaussepierre ont gardé longtemps les traces de la mitraille de ces soldats ennemis.

cossonié

étaient appelés cossoniés les marchands qui parcouraient les campagnes, y achetaient les produits de la ferme et s’en allaient en faire commerce dans les villes et sur les marchés.

Ils ont été parfois trois à exercer dans le même temps, leur activité à Rumilly. (XVIIIème siècle).

coucou

 - Dès que l’on entendait le chant du coucou, l’usage voulait que le bûcheron cache quelques morceaux de sucre dans les piles de bois. Les enfants étaient invités à retrouver ces friandises censées avoir été apportées par l’oiseau.

Ce matin, coucou

Pierrette est allée au grenier,

Coucou

Elle a entendu : coucou

Le coucou chanter

Elle a dit, coucou

Je ne serai pas riche de l’année

Coucou

Car je n’ai pas d’argent

Dans ma poche.

C’est le printemps, coucou.

Préparons-nous

Coucou.

Pour aller à l’école   .

coupelle

Avec saint Martin et le gui du chêne, il est un objet qui rappelle les Gaulois à Rumilly. C’est une coupelle, à tout le moins ce qu’il en reste, en terre grossièr, trouvée lieudit    le Courtin de la Grange   .

coupe-queue

Autrefois le maréchal-ferrant était aussi vétérinaire. Il soignait principalement les pieds des chevaux mais aussi coupait les queues des poulains avec un coupe-queue. Il cautérisait la plaie avec un brûle-queue, sorte d’anneau emmanché, porté au rouge dans le feu de la forge.

Courgelaine

A rive gauche de l’Hozain, avant qu’il pénètre sur le territoire de Vaudes,  - et un hameau étant en la paroisse dudit St Parres les Vauldes appelé Courgelaine, avec 5 maisons.  

le Courtin de la Grange

Lieudit situé à l’intersection de la route de Chaource et de la Voie aux Ânes, habité depuis fort longtemps et en tous cas avant le XVIème siècle.

On dit aussi le Cortin de la Grange, appellation qu’on peut traduire par : jardin des moines.

couteau

St Barthélemy, dit la légende, a été écorché vif. C’est la raison pour laquelle il est représenté tenant un couteau.

Le saint Barthélemy du pilier de l’église ne tient plus en main que le manche du couteau, la lame en a été cassée.

coutre

Tous les bûcherons possédaient un coutre avec lequel ils fendaient le bois. Ce bois de fente servait plus particulièrement à alimenter les fours à pain.

Avec le coutre on pouvait aussi fabriquer des lattes pour toitures, du merrain pour les tonneaux et, autrefois, les palsons qui recevaient le torchis des bâtiments à pans de bois.

couvaison

 - On confiait 13 œufs pour 12 à la couva ou poule couveuse. Sous la paille du nid, un objet en métal, souvent un fer à cheval, était censé protéger ces œufs de la foudre.

 - Pour décourager une poule qui manifestait l’intention de couver, il fallait l’enfermer dans une cage sans lui donner à boire.

Coyn Claude

Curé de Rumilly de 1612 à 1615. Il est remplacé par Claude Coffinet.  Il décède en 1616.

crapaud

Quand le crapaud chante : coûe, coûe, coûe… il annonce la pluie.

chemin de la Crèche

Il quitte la route de Chaource à la sortie du village, suit le périmètre de la forêt jusqu’au pont Roussel.

En 1913, le conseil municipal décide que ce chemin sera empierré.

crémaillère

Une crémaillère est dite à 3 mains lorsqu’elle comporte 3 branches.

Crenillier Annie

Institutrice à Rumilly de 1965 à 1974.

croix

 - Dès que la moisson était terminée, on clouait sur la porte de la grange, une croix faite de 4 épis de blé.

- L’habitude était qu’avant d’entamer le pain, le père de famille trace sous la miche, avec son couteau, le signe de la croix.

 - Deux couteaux en croix sur la table, deux morceaux de bois disposés ainsi sur le chemin portaient malheur. Pour conjurer le sort il suffisait de ne pas les regarder.

- Croix de chemins ou de forêt : croix St Barthélemy, croix Blanche, croix des Bordes, croix Débochée, croix Haillot, croix du Long du Bois, croix St-Martin, croix des Six Vingt Arpents.

croix à doubles branches

Une telle croix orne le centre de la plaque de cheminée ouest, au premier étage du manoir. Selon R. Lécotté, elle est la marque des Compagnons fondeurs du Devoir.

route forestière de la Croix Blanche

Elle prend naissance au Haut-Tuilot et se dirige en direction de l’ouest vers la ligne d’Anneau.

croix de Jérusalem

On trouve une telle croix dite potencée, sur le pilier qui soutient la voûte au-dessus de l’escalier du manoir ainsi que (mutilée) sur un chapiteau de la façade du manoir.

Elle est brodée sur le costume de Pierre Pion au vitrail du transept de la cathédrale de Troyes et elle figure aussi sur les armes de Louis de Lorraine.

croix de St André

Cette croix en X, grandeur d’homme, est portée par l’apôtre, à gauche, dans le chœur de notre église.

Grand Croix

 - Le chemin de la grand Croix prolonge la voie Pousse après la traversée de la route nationale 71.

 - La contrée qui se trouve au nord-ouest de ce chemin, traversée par le chemin de fer Troyes-Châtillon, a reçu même appellation.

chemin des Crolières

Il prend sur la route de Fouchères et rejoint le chemin des Boulins. A mi-chemin, on jouit d’une vue plongeante, magnifique, sur le village.

la Grande Crolière

Elle est située à l’ouest du chemin du même nom. On a tendance à appeler Crolière la masse boisée située à l’ouest de ce chemin et porté sur le cadastre comme étant la Sablonnière.

Cros Collin

Le crot désigne en général un endroit boueux par temps humide et comme recouvert d’une « croûte » quand la période est sèche.

1768  - lieudit Cros Collin.  

Cros des Noues

En l’an IX on veut donner au chemin des Crocs à la prairie, 40 pieds de large. Le citoyen Paillot Deloyne y consent et la haie de son pré    tirera à ligne droite   .

Ce chemin, dit encore Sous les Crocs est devenue l’actuelle Voie des Prés/

1768  - Dix-huit cordes proche le Cros des Noues, tenant d’une part à la vieille voie.

Crot aux Moines

Lieudit au sud de la forêt, qui jouxte le territoire des Colons sur les Loges-Margueron.

croup

   Pour guérir le croup, cuire un oignon sous la cendre. L’étaler ensuite sur un tissu de mousseline. Recouvrir cet emplâtre d’une autre mousseline et y verser une cuiller à café d’ammoniaque. Appliquer ce remède chaud, sur la gorge de l’enfant et celui-ci sera sauvé   .

crucifix

Le 10 février 1703, étiennette Chemelat est inhumé en l’église, au banc du crucifix. Faut-il supposer que ce banc était face à la chaire et que ce crucifix est celui qui est actuellement dans la chapelle des fonts et dont on sait qu’il a été déplacé.

crues de l’Hozain

Depuis toujours, notre village a subi les crues de la rivière Hozain, l’eau envahissant les parties basses du pays ainsi que de nombreuses terres. Ceci en quelques heures seulement.

En 1792, le curé se plaint de ces crues  qui interrompent toute communication avec les hameaux.

Nos ancêtres ont cherché les moyens d’éviter ces débordements : notamment par la création du fossé Bertaut chargé d’évacuer le trop-plein de la rivière et par un aménagement raisonné du cours de l’Hozain.

Les derniers travaux ont été mis en oeuvre à partir de 1978. Le lit du cours d’eau a été curé aussi bien en aval qu’en amont et il semble que cette opération a été bénéfique. Régulièrement les berges sont nettoyées.

La manœuvre des vannes en temps de pluie permet aussi d’éviter un afflux soudain et important d’eau.

crypte

Sous la sacristie existe une crypte de quelques mètres carrée de surface. On y descend par un escalier situé devant l’autel de la Vierge.
Probablement destiné à abriter les vases sacré et précieux pour le cas où le village aurait été attaqué. Elle conforte la légende qui veut qu’un souterrain fasse se rejoindre le manoir et l’église.

cuisse

 Hyppolite Lamblin a eu, en 1870, une cuisse emportée par un boulet de canon. Cette blessure entraîna son décès à l’hôpital militaire Saint-Martin à Paris, en décembre de la même année.

culte

 - 3 ventôse an III. Le curé constitutionnel de Rumilly se propose d’exercer le ministère du culte sous la dénomination du culte catholique.

 - En vendémiaire an IV la majorité des habitants réclament le temple destiné au culte catholique invoquant la loi du 7 vendémiaire qui rend aux citoyens le libre usage des églises.

 - Pendant le même temps, la citoyenne Marie ursule Labille, veuve d’étienne Charpy déclare choisir pour l’exercice du culte catholique, la chapelle attenant à sa maison.

cultivateur

Le terme de cultivateur est apparu à la Révolution. Il a remplacé celui de laboureur.

En témoigne l’acte de mariage du 21 nivôse an IV. Pierre Hamet qui se marie, est dit cultivateur. Son père Jacques, décédé, est qualifié de laboureur.

curés

Dans l’ordre chronologique

Nicolas 1283 ; Baniard 1361 ; Jean Colet 1465-1480 ; Jacques Colet 1480-1523 ; Jean Colet 1527-1552 ; Martin Colet 1553 ; Payn XVIème s. ; Coyn 1612-1615 ; Coffinet 1616-1648 ; Tallon 1652-1694 ; Bailly 1742 ; Henrion 1729-1779 ; Navarre 1779-1792 ; Goriot 1789 ; Gabiot 1791 ; Ravier 1803-1804 ; Marinot 1812 ; Cheurlin 1826 ; Degand 1865 ; Meunier 1890 ; Payen 1904 ; Jacquinot 1904-1909 ; Flamand 1909-1910 ; Charnot 1911 ; Adnot 1912 ; Verrier 1916-1928 ; Jactat 1929-1946 ; Bientz 1946-1948 ; Dévaud 1951-1957 ; Fages 1958.

     retour à la grille